Les mots, ainsi que les explications, étaient inutiles. Toute œuvre de talent n’existe que par les sentiments qu’elle inspire. Point n’est besoin d’expliquer ou de comprendre pour aimer, il suffit de ressentir.
Au fond de lui, sa conscience lui objectait que la déontologie du métier voulait que chacun estimât au mieux les risques encourus avant toute initiative.
Le journalisme est une grande famille et perdre l’un de ses membres, même concurrent, est toujours ressenti comme une tragédie.
Elle savait que vivre le tourment d’une passion non partagée lui serait insupportable ; elle préférait lutter contre cette éventualité et le mieux était pour l’instant de se plonger dans la lecture qui l’attendait.
L’envie de connaître la vie et les secrets de cet être complexe, de prime abord inaccessible ? Peut-être. Une simple attirance physique ? Le désir de connaître le corps et l’étreinte de cet homme ténébreux et viril qu’elle croyait capable d’une grande tendresse ? Sans doute. De l’amour ?
Je suis moins défaitiste que vous. J’ai certainement commis une erreur due à l’inexpérience, mais je sais que la vie ne s’arrête pas là, que tout peut recommencer.
Nous ne cherchons pas l’impossible, simplement ce qui d’ordinaire n’accroche pas autant le touriste qu’un œuvre prestigieuse et connue. Peut-être une annexe où seraient rangées des créations anciennes et délaissées. Quelque chose qui montrerait que le Vatican n’est pas qu’un musée richissime, mais aussi un abri pour toutes les réalisations qui parlent de la foi.
Remarquant les efforts de mademoiselle Shepard, John se demanda pourquoi les femmes en général éprouvaient le besoin de cacher ce qu’elles avaient d’abord pris soin d’exposer. Était-ce de leur part un jeu ou une forme de pudeur ? Décidément, celui qui avait dit que la femme était un être incompréhensible était un bon analyste.
Il n’y avait, derrière cette terrible organisation, qu’une seule volonté, un seul but : dominer d’abord le peuple pour continuer à dominer le monde.
Il suffisait d’offrir des jeux, où tous pouvaient donner libre cours à leurs pulsions, déchaîner leur haine et oublier leur quotidien, pour que s’affirme la toute puissance de l’autorité et que la grande cité vive ensuite sans troubles ni heurts.