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Critique de Syl


Basile le narrateur est horticulteur. Lorsqu'il pense à de belles plantes, ce n'est pas forcément à celles qui poussent dans son jardin, et depuis peu, usé par de nombreuses déceptions amoureuses, il s'est juré de les apprécier de loin ou par intermittence, en quelques clics dit-il… Mais à une soirée, il fait la connaissance de Charlie.
C'est d'abord une masse de cheveux blonds qui s'agite dans le tempo de la musique, du metal électrique, sauvage… un corps qui se tortille… de longues jambes découvertes par une mini-jupe. Puis après, c'est un regard flou, un peu perdu. Et quand elle répond à sa question, une introduction bafouillée, troublée, elle se montre directe et sans artifice. Déjà séduit par l'énergie qu'elle dégageait, il tombe irrémédiablement sous son charme.
« – Et pourquoi la harpe ?
– Un moment, j'ai hésité avec le violoncelle.
– Ce n'est pas pareil.
– Dans les deux cas, tu as un gros instrument qui vibre entre tes jambes. C'est ce que j'aime… »
Charlie est une musicienne qui est totalement habitée par son instrument, la harpe. Différente des autres femmes de sa connaissance, il lui trouve une authenticité et une originalité qui le rend très vite amoureux. A son approche un peu timide et guère subtile, elle ne s'effarouche pas et accepte de le revoir.
Des rendez-vous, un séjour au ski, ils en viennent rapidement à chercher un appartement pour habiter ensemble. Un logement qui peut recevoir ses « six bébés ». Entendez par là, ses six harpes ; l'imposante harpe de concert et toutes les autres… la harpe troubadour, la harpe celtique, la harpe de barde, la harpe péruvienne et la kora, un instrument d'Afrique de l'ouest.
Avec prévenance, avec une grande générosité et surtout avec beaucoup d'amour, Basile va devoir cohabiter avec celles qui partagent l'existence de Charlie. Sur la quatrième de couverture, il est noté que dans ce triangle amoureux, « le rival possède quarante-sept cordes et sept pédales… ».
Partager le quotidien d'une harpiste, c'est toute une vie qu'il faut réorganiser. S'attendre à tout et essayer de parer les tracasseries, chose qu'il fait très bien. Alors leurs tribulations, que l'on lit sans ennui et avec le sourire, Basile les raconte sur un ton plein d'humour et de gentillesse.
Ne pensez pas que cet amour, avec toutes les contraintes qui se greffent, ne parle que de l'abnégation de Basile. A travers ce qu'il nous rapporte, on lit aussi l'amour de Charlie pour lui, et la grande confiance qu'elle lui accorde. Pour Charlie, la harpe est un prolongement de son âme, elle est toute à elle, donc faire une petite place pour une autre personne c'est un gage d'importance.

Je vous recommande ce beau roman. Il est de ceux qui donne de l'optimisme et de l'espérance en l'amour. La plume de Laurent Bénégui est souvent fantaisiste et quand il décrit « La » femme c'est toujours avec délicatesse et révérence. de ma dernière lecture « Naissance d'un père », j'avais été très touchée par l'histoire et l'écriture pleine de sensibilité. Les sentiments étaient plus exacerbés, plus douloureux, c'était une quête, celle de comment devenir père. « le mari de la harpiste » est plus une ode tendre et passionnée d'un homme à sa femme. Vous lirez son dévouement, sa patience et sa force…
Un auteur à suivre ou à découvrir !
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