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Critique de JCOates


Sarah était une punkette, du genre à se jeter sous les roues des voitures, une ado rebelle, pas décidée à rester là. Un jour, pourtant, elle rencontre Théo. Théo, c'est la vie et la jeunesse qui débordent. C'est son lutin, celui qui la préserve de ses noirceurs. L'amour de Sarah et de Théo nous transporte, ils sont jeunes, beaux, heureux, presque insouciants (même si la punkette n'est jamais très loin). Ils ont leur premier enfant, le bonheur est à son comble. Pourtant, Sarah l'annonce dès le début du roman : elle est morte.
On suit Sarah dans un combat perdu d'avance, sans pouvoir s'empêcher d'y croire. le drame, quand il s'infiltre, bouscule tout sur son passage. de petit garçon à l'allure de lutin, Théo devient super-héros. Dans sa tête, il se souvient de cette phrase (ou bien l'a-t-il inventé ?) : il est juste que les forts soient frappés. Ce combat, c'est le leur, il y croit, il emporte Sarah dans son fol espoir. Parfois maladroit dans son soutien, sa fougue est lumineuse. Mais la vie est plus dégueulasse que Théo ne peut l'admettre.


L'auteur choisit de raconter le récit du point de vue de Sarah. Morte, elle revient sur leur histoire, sur la maladie qui détruit son corps, sur sa lutte acharnée. Ce point de vue nous rapproche d'elle, rendant l'issue d'autant plus bouleversante. Si Sarah peut décrire avec lucidité les hauts et les bas du combat qu'ils mènent ensemble, elle ne voit pas tout. Elle ne voit pas la vie qui s'insuffle à nouveau dans le coeur de Théo. L'écriture de Thibault Bérard est efficace. C'est direct, drôle, parfois. L'auteur nous livre des portraits de personnages si précis et soignés qu'on semble être intégré à leur petite bande. S'il y a des larmes, elles ne sont pas tirées de force. Elles se cachent dans des détails, viennent nous saisir dans des scènes d'une grande poésie. Ce qui ressort de son écriture, c'est une énergie, une envie de vivre quoi qu'il en coûte. Connaissant le travail d'éditeur de Thibault Bérard et ses affinités littéraires, je me doutais que je serais sensible à sa plume et ça n'a pas manqué ! Il est juste que les forts soient frappés est son premier roman.
Lien : https://cafeantidote.wordpre..
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