AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de laulautte


Son nom est Personne… pourtant il porte celui de Kinsè pour le commun des mortels : Vrai-nés, Néotènes, ou Variants, car la racine étymologique de ce nom générique donné aux Janissaires signifie personne…
Ce que le Janissaire Kinsè sait de sa personne c'est qu'il est le bras armé de la justice de l'impérialiste Communauté, sa lame tranchante forgée dans une discipline de fer, un tortionnaire impitoyable qui a carte blanche pour mener à bien son enquête sur le meurtre d'un haut dignitaire survenu sur la planète Khataï, planète minière secondaire, où une poignée de rebelles Variants - êtres génomorphés capables de s'adapter à l'environnement de leur planète d'accueil en vue de leur terraformation - imprégnés des légendes et de la mystique de leur terre d'accueil, lutte encore contre l'impérialisme…

Le Janissaire est un planet opéra immersif car il s'inscrit dans l'univers space opéra développé par son auteur Olivier Bérenval dans deux romans Ianos et Nemrod, dont l'aspect cyber/ est donc totalement maîtrisé et bourré d'incroyables idées parfaitement amenées aux lecteurs novices (rendant superflu le glossaire en fin d'ouvrage), mais dont l'aspect /punk manque cruellement de force avec des personnages secondaires, non seulement sans envergure, mais qui émoussent au fil de leurs contacts le personnage principal, l'antihéros en acier trempé, qui se veut et se doit d'être immuable quel que soit son véritable nom…
Un trouble dans la force qui se ressent d'autant plus que l'intrigue manque de consistance. le développement réussi de l'univers et du personnage du Janissaire dans la première partie du roman contraste avec la deuxième partie où l'intrigue policière, somme toute classique, se dévoile ainsi sans grande surprise – malgré des secrets d'alcôves bien pensés mais qui ne parviennent pas à convaincre – et où émerge cette galerie de personnages de seconde zone insipides, et pour certains totalement superflus. le désintéressement fini par être total avec le vide intersidéral autour des motivations des parties en présence. Un approfondissement à l'égal de celui du background aurait donné un peu plus d'impact à ce thriller de SF. le caractère mauvais genre incarné par le personnage du Janissaire aurait mérité d'être exacerbé avec des opposants un peu moins mous du genou.

Ce planet opéra est semble-t-il un premier dans la galaxie de l'auteur, ce qui lui laisse de la place pour essaimer de nouvelles variantes avec des personnages un peu plus charismatiques, la Mère-Nourricière d'Olivier Bérenval ne semble pas manquer de vaisseaux-ruches… Après tout chaque histoire est le brouillon de la prochaine…
… dans le champ morphique des Sentients pourrait être sympa…

Merci aux éditions Mnémos et à l'équipe de Babelio pour cette MC Mauvais Genre.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}