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Critique de paulmaugendre


Après de longues années passées à se battre sur tous les fronts, Henri Meynard revient au pays, dans un quartier de Metz promis à la démolition. Il se fait appeler Jean Abbadôn, du nom de l'ange exterminateur de l'Apocalypse.

Sa mère a été assassinée quelques années auparavant, un soir de Noël, et son agresseur n'a jamais été retrouvé. Parfois elle ressentait des besoins charnels qu'elle satisfaisait avec l'un des clients du café du Sablon. Une passade qui n'engageait qu'elle puisque le géniteur de Jean alias Henri s'était volatilisé avant sa naissance. Mais le gamin se sentait frustré ces soirs là, pourtant sa mère ne l'abandonnait que quelques heures.

Il s'installe dans la maison qu'habitaient ses grands-parents et traîne dans le quartier, à la recherche d'il ne sait trop quoi. Il ne vient pas se venger, ni retrouver le meurtrier, du moins c'est ce qu'il annonce au père Rémi, le vieil épicier. Il veut tout simplement retrouver une partie de son enfance, s'imprégner d'une atmosphère, celle des jours heureux avant que la maison de ses grands-parents soit détruite.

Mais d'anciennes connaissances meurent dans des conditions mystérieuses et pourtant ces décès semblent naturels. Jean s'éprend d'une jeune journaliste stagiaire, Alicia, qui ressemble à sa mère. Parfois il est en proie à d'étranges crises, souvenirs terribles de combats, de sauvetage, ou alors il perçoit des prémonitions funestes.



Teinté de fantastique, ce roman décrit avec force la solitude ressentie par un homme à la recherche de son passé. Ce ne sont pas tant les souvenirs qu'il souhaite retrouver, mais une présence, un visage, des lieux, des repères.

Le prénom d'Alicia n'est pas choisi par hasard, du moins me semble-t-il, car Jean est comme devant un miroir, mais le franchira-t-il ?

J'allais ajouter que c'est aussi le roman de la… mais je m'abstiens car ce serait donner trop d'indices au lecteur pour qui du coup l'épilogue ne revêtirait pas le même charme et lui ôterait une grande partie du plaisir de la lecture.

Saül Bergman n'est autre que le pseudonyme de Paul Couturiau qui a obtenu en 1993 le Grand Prix de Littérature Policière pour Boulevard des Ombres (éditions du Rocher), le prix des Maisons de la Presse en 2002 pour le Paravent de soie rouge (Presses de la Cité) et qui est également traducteur de romans américains comme Longue est la nuit de Bill Pronzini (éditions du Rocher).

Paul Couturiau, pardon Saül Bergman, nous livre un excellent roman, à multiples facettes, étayant son propos par de nombreuses citations de l'Apocalypse. Afin de mieux enfoncer le clou, si j'ose dire, mais sans pour cela écrire un ouvrage à la gloire de la Bible. Ce ne sont que des illustrations, des citations comme d'autres.



Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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