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Citations sur A l'attaque (22)

Personne ou presque ne s'avise de songer que sans le maçon, l'architecte n'existerait pas.
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Le groupe des écrivains prolétariens

Imagine t-on l'émotion d'un jeune ouvrier, paysan ou employé qui se met à écrire ?
Il éprouve assez le sentiment d'une fraude. Mais il fallut attendre durant des siècles pour que des jeunes hommes sans formation classique eussent cette audace. L'on pouvait prévoir leur maladresse; ils n'y ont pas manqué.
Quelles qu'aient été leurs insuffisances pourtant, ils ont apporté une vision neuve des hommes en montrant le peuple de l'intérieur.
Un long murmure s'est soudain élevé d'une masse de gens jusque-là silencieux, que les naturalistes les premiers avaient pensé à peindre, mais un peu comme ils l'eussent fait pour des insectes. Et voici que les insectes eux-mêmes ont pris voix. (p. 148)
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Maxime Gorki

Le mouvement qui pousse Gorki vers la révolution, en dehors de son origine prolétarienne, est celui-ci; c'est un élan intérieur qui l'entraîne vers la plus grande somme d'humanité. L'art, s'il ne veut pas périr ou dégoûter tout le monde, doit tendre sans cesse vers cet élargissement de l'âme humaine (...) (p. 125)
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Gorki peint, sculpte, chante chacune de ses pages. Ses personnages sont aussi puissamment et charnellement construits que ceux de Rembrandt et de Michel-Ange. (p. 133)
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Maxime Gorki

(...) aucun auteur, depuis que les hommes s'évertuent à tracer des signes en toutes langues sur des feuilles blanches, ne me semble avoir possédé mieux que lui ce prestigieux pouvoir de faire vivre des êtres avec des mots. (...) Aux heures où je songe à Gorki, je vois un personnage étrange, un géant qui tient de l'homme, de la bête, de l'arbre, une sorte de démiurge en contact avec le ciel et la terre (...) (p. 121)
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Maxime Gorki

Les plus belles oeuvres de Gorki, les mieux venues-ses récits de vagabonds, ses souvenirs d'enfance- sont pareilles à des forêts. Elles changent avec la lumière du jour; on peut les parcourir mille fois, on y trouvera toujours de nouvelles beautés. (p. 123)
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Commerce

L'instinct de monnayer est si grand chez ces gens-là qu'ils vendraient, s'ils le pouvaient, jusqu'aux traces de baisers. (p. 42)
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Centenaire de Mistral : une opinion méridionale [ Texte publié en octobre 1930]

Une langue est une oeuvre d'art, mais c'est aussi un outil et l'oeuvre d'art est d'une beauté incontestable quand l'outil n'est pas adapté à son usage normal. Il l'a été autrement, sans doute, dira-t-on. Mais c'est avouer par là que la langue que l'on veut ressusciter n'est plus qu'un bel objet de musée.
La civilisation n'est pas uniquement dans les laboratoires et dans les usines; elle n'est pas non plus dans les ruines. (p. 79)
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Portraits animés : Jean Paulhan [portrait publié le 4 décembre 1936 ]

C'est à lui que j'avais envoyé mon premier manuscrit. Huit jours plus tard, je recevais sa réponse : "Considérez-vous désormais à la NRF comme chez vous..." Ma confiance dans les hommes était une fois de plus récompensée. (...)
Jean Paulhan, lui, ne croit pas. Il est de la lignée des Montaigne. Toute affirmation le trouve sur la défensive. (...) il n'aime pas les à-peu-près, les généralités, les phrases et les pensées toutes faites. Il se méfie de tout cela. C'est peut-être la seule chose au monde qui l'impatiente, car pour tout le reste il a, comme on dit, une patience d'ange. (p. 88)
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Léon Daudet : Les Flambeaux

[critique de Flambeaux, publiée dans -Monde- le 15 juin 1929. Fils d'Alphonse Daudet, romancier et terrible polémiste, antifreyfusard et nationaliste, Léon Daudet (1867-1942) fut aussi le cinglant rédacteur en chef de l'Action Française de Charles Maurras ]

Ce n'est pas impunément que l'on coupe les ponts avec la vie, avec l'évolution humaine; ce n'est pas impunément que l'on flirte, à notre époque, avec le catholicisme, surtout lorsqu'on arrive à l'âge de Daudet, où une pente naturelle vous amène, par crainte de la vieillesse et de l'anéantissement, à une doucereuse confiture religieuse. (...)
Il ne restera pas grand-chose, dans vingt ans, de cet homme qui aura eu, de son vivant, une personnalité démesurément boursouflée. (p. 73)
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