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EAN : 9782070770281
252 pages
Gallimard (28/05/2004)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Marc Bernard met dans le mot " vacances " beaucoup plus de choses que nous ne le faisons d'habitude. Pour lui, les " vacances " ce n'est pas seulement le loisir, le repos, la trêve des soucis, le dépaysement, la présence de la nature, c'est aussi et surtout la liberté et le seul mode de vie acceptable.

Aussi, évoquant à travers les pays et les années, toutes ses vacances, Marc Bernard est-il amené à faire le bilan des moments privilégiés où il a vécu ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans Vacances, Marc Bernard, journaliste et écrivain, a condensé tous les moments de sa vie où il n'a pas travaillé. Parce qu'il déteste çà. Et je peux vous dire qu'ils sont nombreux ces moments de liberté !

C'est un homme bohême, dans le vrai sens du terme. Désireux de vivre au jour de le jour sans se poser de questions. Flâner, penser, écrire, jouir, se sentir libre. Se satisfaisant de peu ou apprenant à se passer de tout. Bien entendu, cela a eu un prix. L'auteur a souvent eu faim, et était criblé de dettes, ne fut-ce que pour payer son loyer.
Malgré tout, il a pu trouver une épouse, Else, qui ne l'a jamais quitté. Comme si elle savait qu'avec cet homme, elle vivrait intensément des moments uniques qu'aucun autre homme ne lui aurait donnés.

Marc Bernard était également très cultivé. Toutes les portes ne peuvent donc pas rester fermées. Son écriture est belle et raffinée.
Il faut quand même bien le dire, il a reçu notamment le Goncourt, en 1942. Mais ce prix est passé complètement inaperçu dans la France occupée.

Il s'est laissé emporté par ses aspirations du moment. Sa vie n'a été faite que d'aventures, toutes plus diversifiées les unes que les autres. Et on le suit à Lyon, dans les bordels, en Allemagne après la guerre 14-18, en tant que soldat, où il tomba amoureux pour la première fois. Puis retour à Paris jusqu'à la seconde guerre mondiale, où il fut parachuté à Marseille en tant qu'infirmier. Une fois la guerre terminée, il aida un ami à construire un bateau. Quelques touristes, pour 2 heures de rêve, leur permirent de manger et d'acheter leurs cigarettes...
S'en suivirent des vacances en montagne, avec sa femme et sa fille. Puis, un départ soudain au Maroc, à Marrakech. Il y resta un an avant de rentrer en France. Pour quitter de nouveau le pays vers Valence, où ses descriptions, ses émotions et son ressenti envers les torero, les chevaux, vous font voir la tauromachie avec un autre regard.

La collection "L'Imaginaire" de Gallimard est pour moi une découverte, et l'on peut y trouver des petites pépites d'oeuvres romanesques. Et, cerise sur le gâteau, à tout petit prix. Que demander de plus ?
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Sans doute, faut-il commencer ce petit livre par une affirmation courageuse. Disons donc que je suis l'homme des vacances.
Au stakhanovisme, à la rage de production, à l'engagement, à l'efficacité, j'oppose ma conviction et ma philosophie qu'un seul mot exprime: vacances. (...)

quand on voit à quoi mène l'activité des hommes, on se dit que moins ils en feront mieux cela vaudra.
Le seul homme d'Etat qui m'ait jamais été sympathique était le ministre des Loisirs. On n'a pas tardé à le supprimer. (p. 25-26)
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Préface de Roger Grenier

En 1917, il y a trois événements qui comptent pour lui.La révolution russe.Le cousin Eugène lui fait partager sa foi révolutionnaire. Deuxièmement, il passe le conseil de révision et il est déclaré bon pour le casse-pipe, comme il est dit.
Enfin, la grippe espagnole: " Du petit jour à la nuit, un seul cortège défilait sous la fenêtre, ininterrompu ; de loin en loin un corbillard, des gens derrière, ainsi jusqu'au bout de la rue d'Avignon et de la place des Carmes.On manquait de cercueils, on manquait de prêtres, de chevaux ; on manquait de tout, sauf de morts."
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J'étais prodigieusement curieux de tout. Ce qui domine, me semble-t-il, dans les morts violentes, ce doit être la curiosité : des yeux vous poussent. Une fringale de voir, de ne rien laisse échapper, car tout a de l'intérêt, surtout les bagatelles à quoi on ne faisait pas attention jusque là et qui prennent une beauté extraordinaire : l'émail d'un pré, le creux du sillon, et l'arbre dans le lointain qu'on n'atteindra jamais.
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La déclaration de la guerre de 1914 fut le signal des vacances pour les apprentis. Les usines, les fabriques fermèrent leurs portails.Guerre, chômage, nous débutions bien.

( Imaginaire, 2004, p.30)
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V- On remet ça

J'avais 14 ans quand la guerre fit de moi un chômeur ; j'en avais trente - neuf quand une autre guerre me fit soldat. Cela devenait une sorte de rythme.

( Imaginaire, 2004, p.87)
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Video de Marc Bernard (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marc Bernard
Jérôme Garcin a choisi de lire un extrait de "A hauteur d`homme" (ed. Finitude) de Marc Bernard, un écrivain qu`il adore. Goncourt 1942 avec "Pareils à des enfants", Marc Bernard a été trop vite oublié. Jérôme lit une lettre où l`écrivain raconte à un ami son passage de l`usine à la maison GallimardVoir le précédent Marque-Page
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