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Critique de LoupAlunettes


Plié, levé...Comment était-ce ?
Arabesque ? Un porté ?
Porté qui déjà ? Comment ?
La mémoire dans la malle n'est plus très bonne.
Le visage plein de grâce du petit rat de l'opéra qui le dévisage, lui parle, l'expose de nouveau au grand air, à la lumière perdue, ravive doucement les souvenirs de la tête d'automate.
La malle se referme.
Les visites régulières de la petite danseuse sont un petit vent de fraîcheur qui font danser la poussière autour du visage de la mécanique abandonnée. Mémoire d'un rond de jambe, plaisir d'un saut de chat, la petite musique joue de nouveau.
Qu'il est bon de se rappeler.
Un machiniste accompagne cette Rose en tenue de rat blanc cette fois.
La promesse d'une dernière danse peut-être.
Qui d'un bras, d'une jambe, d'un torse posés sur un velours rouge, attendant patiemment l'heure du bal. La main de la petite souris du Théâtre ne quitte pas celle de l'automate pendant l'assemblage.
L'espoir fait revivre.
Qu'il est bon de danser, tapoter le sol ciré, embrasser la lumière, faire son enivrant duo avec la musique qui pleure son cygne ou nous fait virevolter sur une joyeuse« valse des fleurs ».
Le soir du bal de Rose approche.
Oh, joie son désepoir! L'automate aura t'il son duo tant espéré.
Rose a une idée.

: le duo Bernard Roca et Fred Bernard ont su fidéliser grand nombre de lecteurs, petits et grands, depuis des années, à leurs créations où émotions nobles et étrange se partagent la vedette.
Une frontière du fantastique parfois franchie, oui mais pas trop, afin que l'histoire garde un pied dans le réel,
que nos sentiments puissent répondre à l'appel à l'écho de situations et d'émotions familières dès lors que l'imaginaire se met en marche.
Que dire ? C'est de nouveau une véritable « claque » graphique, un nouveau texte avec un destin de héros hors du commun et plein de grâce, un incroyable univers dans lequel nous plongeons avec délice, un lapin blanc d'histoire que nous poursuivons dans un univers plus délicat et lumineux cette fois. Danse oblige.

En effet, Fred Bernard nous avait habitué, il faut le dire, à une galerie de personnages atypique de cirque ou du moins à une allure disgracieuse comme celle des Lilliputiens, impressionnante comme l'indien de la Tour Eiffel rappelant Joe l'indien du « Tom Sawyer » de Mark Twain, éveillant les craintes de légendes urbaines comme pouvaient le faire les femmes à barbe ou autres frères siamois.
Ces histoires bien au contraire en faisaient des êtres ordinaires, pleins d'humanité, avec des talents extraordinaires, transformant par conséquent leur condition et leur destin. Nous nous rappelons du courageux homme tronc qui quitta la maison de sa mère, trouvant l'amour et l'aventure à force de persévérance.
Cet univers, oui, est beaucoup gracieux, beau, lumineux.
Les auteurs nous font franchir les portes du grand opéra de paris et offre une romantique histoire nous rappelant sans conteste « le petit soldat de plomb » d'Andersen et « Le Casse-Noisette » d'Hoffmann.
A la différence de ces petits soldats, « Hermès » l'automate est de toute beauté, sa nature mécanique seule fait sa différence et l'on attend avec impatience le dénouement de cette aventure enchanteresse où se noue une forte relation d'amitié, un amour impossible mais que la magie de la danse va réunir comme un conte de fée est possible de le réaliser
Les illustrations de François Roca sont sublimes, une scénographie dramatique subtile pour un spectacle continue, de page en page. Un décor alentour joliment perceptible dans l'ombre, une lumière donnée par des néons, des lampes, éclairant les corps lisses des héros comme le feu doux
d'un projecteur, privilégiant leur relation qui grandit. La grâce est omniprésente.
Le conte d'amour de la Belle et la Bête commence par une rose, voici une autre Rose qui ravira les jeunes lecteurs. Pourra t-elle obtenir avec son automate le tour de danse qu'elle réclame auprès du directeur de l'opéra.
 
Pour le savoir, ouvrez ces pages !
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