****** EXTRAIT DE L'INTRODUCTION ******
Copenhague , 18 décembre 2009 , le sommet international consacré aux changement climatique , que tout le monde attendait et qui à écouter la voix des médias : " Ne pouvait pas se solder par un échec " , s'achève lamentablement .Les négociations accouchent d'un texte d'intentions ( c'est habituel ) , sur la réduction des gaz à effet de serre sans véritable engagement chiffré concret des parties et sans échéances claires . Le désaccord entre pays industrialisés et pays du sud n'a jamais paru aussi profond . Les grands médias prennent des mines consternées ( hypocritement ) ; les mouvements écologistes rivalisent de communiqués aux tons plus scandalisés les uns que les autres , menaçant , alarmant , appelant à un sursaut citoyen ..... en vain .
Et pour cause . L'issue de Copenhague était connue d'avance . Tout du moins des personnes qui s'intéressent de près à la question environnementale et aux négociations internationales et qui n'ignorent pas les rapports de force politiques à l'œuvre ..... Pour le capitalisme , la pérennité de l'ordre économique mondial est la priorité et elle le restera quoi qu'il advienne .
Dans le même temps s'installa une discours qui visait à culpabiliser le citoyen, suffisamment efficace pour dissimuler les vraies responsabilités.
A grands renforts de communication dans les médias, les lanceurs d'alerte étaient en général descendus en flèche et leurs travaux dénigrés. Le traitement de la question des OGM ou celui du changement climatique montrent que cette vieille stratégie est encore utilisée de nos jours, au moins pour gagner du temps.
L'action de l'homme sur la planète, façonnée par le mode de production capitaliste, a aujourd'hui quatre conséquence majeures : les changements climatiques, l'érosion de la biodiversité, l'épuisement ou la distribution inégale des ressources non renouvelables, avec notamment des difficultés croissantes d'accès à l'eau pour certaines population, et la présence de substances toxiques dans le milieu naturel.
Être anti-productiviste ne signifie pas vouloir vivre dans une société sans usine, sans industrie, totalement dématérialisée, ce qui serait bien évidement ridicule.
Selon Hervé Kempf, le débat sémantique est de fait dépassé : nous sommes déjà en décroissance, puisque la capacité de la biosphère à supporter les "activités humaines" telles qu'elles sont dictées par le capitalisme baisse terriblement.
Ainsi, malgré les revendications des associations, certaines substances dangereuses, dites cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction, n'ont pas été interdites par REACH au motif discutable que les industriels n'auraient pas eu de solution immédiate pour les remplacer.
En extrapolant les tendances actuelles, la fin de la pêche océanique de poissons et de crustacés est envisagée dans quarante ans, vers 2050.
Depuis 2006, la propagande médiatique qui lui est associé a évacué toute interrogation sur le mode de vie des pays les plus riches, sur la consommation et la production des biens, sur le gaspillage énergétique ....