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Critique de Arutha


Je ne suis pas trop fan des histoires de zombie. À part World War Z mais bon, on est d'accord... Je ne connais pas l'univers punk et je ne m'y suis jamais intéressé. Je n'apprécie que modérément l'humour dans les livres et en particulier dans la littérature de l'imaginaire. Enfin si, j'aime bien, mais à petites doses. Vous imaginez donc à quel point j'entrais dans la lecture de ce roman à reculons.
Eh bien, foin de suspense insoutenable : j'avais tort et j'ai passé un excellent moment. D'abord, et c'est important de le souligner, ce n'est pas ce que décrit l'auteur (excellent) qui est drôle. D'ailleurs, pas du tout. C'est même plutôt tragique. C'est plutôt la façon de le dire qui l'est. le ton, le style, le vocabulaire, les images, tout est drôle. Alors bien sûr, de temps en temps, ce sont les situations qui sont cocasses. En particulier lorsque Karim Berrouka introduit dans son récit des personnages publics pour le moins inattendus. Il en profite d'ailleurs pour régler quelques comptes, assez gentiment d'ailleurs.
Mais ce roman n'est pas simplement un roman humoristique. C'est aussi un vrai roman fantastique. Avec de vrais morceaux de zombies dedans. C'est le cas de le dire. Des zombies (presque) ordinaires. Sauf que, bon, des zombies vraiment ordinaires, c'est pas drôle. L'auteur les a donc dotés de caractéristiques inédites qui pimentent le récit. Et c'est également un roman politique. Mais pas dans le sens ennuyeux. Bien au contraire. C'est juste le regard aiguisé d'un homme sur la société qui nous entoure.
On peut ajouter à cela des personnages très attachants, la plupart complètement barrés, mais infiniment sympathiques.
Pour couronner le tout, j'ai particulièrement apprécié, à titre personnel, pour le coup, que le plus gros de l'action se situe dans l'est parisien, quartier de mon enfance, de mon adolescence et même du début de ma vie d'adulte. J'ai même ressenti une satisfaction limite puérile (mais j'assume) à reconnaître, à sa description, la place Félix Éboué à Paris, dans le 12ème arrondissement. Souvenirs, souvenirs.
Ma seule restriction concernera la fin. Au premier abord, elle semble insatisfaisante. Trop ouverte et pas assez explicite. Puis, à la réflexion, il m'est apparu que c'est probablement une façon, pour l'auteur, de conclure que l'Anarchie ne saurait survivre sans son adversaire séculaire, j'ai nommé la religion. Ou, si ce n'est l'Anarchie, du moins les anarchistes.
Malgré tout, le roman est excellent et jubilatoire. A lire pour passer un très, très bon moment.
Lien : http://aruthablog.blogspot.fr/
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