Le jour où l'humanité a niqué la fantasy

Bon, ce n'est plus un secret pour personne, je suis toujours en extase quand Karim Berrouka chante avec les Ludwig, quand il écrit mieux que personne, et quand il danse j'ai plus de mal mais on lui pardonne volontiers. Bref, la bonne surprise de ce printemps, c'est la parution de ce roman parfaitement déjanté. L'autre bonne surprise pour la Spinalienne d'adoption que je suis, c'est qu'une partie de l'action se déroule dans la Cité des Images, mais n'anticipons pas . Re-bref, j'avoue que quand j'ai vu le titre avec "Fantasy" dedans, j'ai un peu tiré la tronche, vu que les histoires de dondons à paillettes, de dragons irascibles et de chevaliers clinquants c'est pas tellement mon truc. Puis je me suis souvenue de Jaspucine ("Fées, weed et guillotine") et j'ai repris espoir. le mot "niqué", je le confesse, a été déterminant dans ma décision de lire cet ouvrage. Re-re-bref, j'ai ouvert le volume avec curiosité, je l'ai parcouru avec enthousiasme, bonheur, exaltation, et je l'ai refermé avec rage, parce que quand même, c'est pas dieu possible de pondre des trucs pareils et de se limiter à 300 pages. Alors que j'étais prête à en lire douze fois plus, moi. Au moins. M'enfin bon. Alors, que dire pour vous convaincre de sauter le pas, de rejoindre la Fantasy berroukesque ? Sans trop spoiler, j'entends. Eh bien, déjà ceci: je crois bien pouvoir affirmer, sans trop m'avancer, que c'est à le seul roman où vous pourrez trouver à la fois des punks hallucinés, des scènes d'un érotisme enflammé, des licornes bêcheuses et des anachorètes schizophrènes. Enfin, voilà, quoi. Punk's not dead, et c'est très bien !