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Critique de belette2911


"Parfait pour les amateurs de thrillers comme pour les passionnés d'histoire. Une intrigue fabuleuse", disait la critique. Et je ne lui donne pas tort...

Les personnes qui me connaissent bien savent que certains ingrédients, dans un roman, me font saliver plus que d'autres.

Comme me dit toujours une amie : "Toi, tant que tu as une intrigue avec des cadavres, des Templiers, des Cathares, de l'Histoire et des Francs-maçons, tu ne te sens plus. Je ne parlerai même pas du fait si, en prime, ils ajoutent Sherlock Holmes, des vampires et autres bestioles".

Elle a bien raison ! J'aime ça. Chacun ses vices (et ses boulons).

Non, je vous rassure d'avance, tous les ingrédients cités au-dessus ne sont pas mis dans ce roman, et heureusement, sinon, il serait indigeste !

Histoire, Templiers, religion, action et complots : ce n'est déjà pas si mal, non ? Sans oublier le fameux trésor des Templier qui a tout d'un mystère ou d'une légende.

Légende ou pas, chasse au Dahu ou pas, ce mystérieux trésor a fait couler beaucoup d'encre et génère toujours de nombreux questionnements et hypothèses.

Dans ce roman d'aventures où la cause de l'ordre des «Pauvres Chevaliers du Christ» est présentée au lecteur, Steve Berry nous propose donc, en plat de résistance, une interprétation tout à fait intéressante de cette chasse au trésor et, en fin de compte, de la teneur même du trésor.

Voilà pour un p'tit aperçu de la carte...

Le menu me plaisait et je me suis installée à table pour savourer ce cocktail de saveurs qui me donnait plus qu'envie.

Non, ce ne fut pas l'indigestion, mais plutôt le bon gueuleton et j'ai re-signé pour la suite de ses romans. La cuisine me plaît, alors je fais toute la carte.

Le cuisinier Berry m'a bien scotché à sa table... heu, à son roman.

Ici, on commence sur les chapeaux de roue dès les amuses-gueules : un superbe prologue où Jacques de Molay, Grand Maître de l'Ordre du Temple, est soumis à la question.

Nous sommes en 1307 et la question n'a rien à voir avec celle dite "d'un champion". On peut même dire qu'il a flambé sept ans plus tard.

Et pour les cancres du fond de la classe, je conseille le moteur de recherche, si vous ne voyez pas de quoi je veux parler.

Ensuite, profitant du fait que les amuses-bouches m'avaient déjà bien préparé au repas, je suis passée à l'entrée.

Direction Copenhague (capitale du Danemark pour les cancres du fond) où j'ai fait connaissance avec Cotton Malone (porter un prénom pareil, ce n'est pas coton, coton ! *rires* Cinq ans que je rêve de le faire, ce jeu de mot) et Stéphanie Nelle.

Pas de chance, un pique-assiette, un invité ô combien indésirable, qui, avant même que j'ai digéré, nous offrira une course-poursuite à l'issue tragique et étrange.

A peine le temps de reprendre mon souffle que l'on retourne directement dans l'action. Oulà, ils vont me faire transpirer, eux, avec toute cette action !

Pour la pièce maîtresse du repas, nous commencerons par suivre les personnages en parallèle, chacun de leur côté, avant de les voir se réunir lentement jusqu'aux révélations finales.

Les révélations, c'est le dessert, et il a tout d'une bombe (glacée)… Explosif !

Mais revenons sur les savoureux ingrédients que l'auteur nous a fait mijoter en cuisine.

Que vous sachiez aussi comment le tout fut servi.

Niveau cuisson de l'Histoire : le chef-coq Berry a fait un travail de recherche incomparable sur les Templiers et leur histoire, ainsi que sur Béranger Saunière et ce qui l'a entouré.

Le tout est servi à bonne température, sans que L Histoire ne colle au fond de la casserole.

Les moindres détails historiques réels sont utilisés et respectés. Ils sont servis aussi sans exagération : un scénario historico/ésotérique brassé avec tant de savoir se doit d'être dégusté avec sagesse.

La fin du livre comporte même un petit plus : des notes de l'auteur qui font le point sur ce qui est avéré (certificat A.O.C), ce qui est supposé/supposable et ce qui est totalement inventé.

Toujours appréciable un petit geste du cuistot sur l'origine des ingrédients utilisés en cuisine. Ils ne sont pas tous originaires de l'usine du sieur Tricatel ! ("L'aile ou la cuisse" pour les retardataires du fond).

Ce qui fait tout la différence avec un certain auteur de ma connaissance que je ne citerai pas (Dan Brown pour ceux du fond qui ne suivent toujours pas) qui nous présentait presque tout comme réel et avéré, ce qui était loin d'être vrai.

L'intrigue de Berry est aussi prenante que celle de Brown, mais Berry y gagne déjà plus en crédibilité et sérieux que Brown. Surtout niveau du personnage principal. Nous avons évité aussi le tapage médiatique...

Au niveau du service en salle, heu, de l'histoire : c'est rythmé, plein de suspense, bien mené et même si les grands classiques du genre sont présents, cela se laisse déguster avec plaisir.

Ben oui, le héros n'est pas une mauviette, mais un érudit de haut niveau rompu au combat (mais contrairement à Langdon, de Brown, ici, c'est "normal", il fut agent sur le terrain et pas prof).

L'organisation secrète est dirigée par un salaud ambitieux (qui veut devenir calife à la place du calife ? Non, pas vraiment), nous avons du traître dans le menu et des énigmes au kilo… Il y en a un peu plus, je vous l'laisse ?

Bref, des ingrédients classiques, vous me direz. Certes, mais je vous rétorquerai que la cuisson et l'assaisonnement sont très importants et que Berry maîtrisait son sujet.

Résultat : un plat très digeste qui remplit bien son rôle. Je me suis resservie !

Le cuistot nous sert donc une intrigue efficace, nous renvoyant aux fondements même de l'Église, ses idées sont explosives et donneront aux plus croyants des lecteurs du livre de quoi polémiquer à la prochaine réunion des grenouilles de bénitier.

Quant à l'ultime révélation... Elle ne changera pas la face du monde, mais votre façon de voir le monde et la religion chrétienne. Parce que, si elle était vraie, elle pourrait bien changer le cours de l'histoire.

Tout à son honneur, l'auteur évite de sombrer dans le sensationnalisme, restant à l'intérieur de la fiction.

C'est ce mélange habile entre les évènements réels, les arrangés et les imaginés qui nous offre un thriller de haute gastronomie pour tout lecteur qui apprécie le genre historique/ésotérique, plein de complots et de secrets.

Le style de l'auteur est fluide, efficace, il évite les longueurs indigestes et vous accroche rapidement. Vous voudrez toujours en savoir plus et vous vous poserez régulièrement des questions.

Si vous êtes amateur de ce genre de gastronomie, je conseille chaudement. Si vous ne l'êtes pas, je ne puis que vous conseiller de vous mettre à d'autres cuisines et de les goûter toutes.

L'Héritage des Templiers est un thriller qui se respecte.

Une critique de presse disait aussi : "L'histoire religieuse telle qu'elle est envisagée dans Da Vinci Code paraît bien pâle comparée à la façon dont elle est appréhendée ici. Avec ce thriller vif et saisissant, Steve Berry porte le genre à sa perfection."

Dois-je en ajouter ou ceux du fond on tout compris ?
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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