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Critique de Tiphrom


Je n'avais encore jamais lu Patrick Besson et ce roman n'est pas pour m'inspirer une passion nouvelle. Certes, il se lit aisément, rapidement. le récit est bref, les personnages peu nombreux, le décor insignifiant.
L'intrigue démarre plutôt bien : le lecteur est censé avoir entre les mains le premier et unique roman d'un professeur de français de banlieue (Malakoff), qu'il écrit de nos jours. Première gêne : ce personnage, qui se raconte, se raconte écrire. Un mise en abîme qui pourrait être intéressante mais qui se révèle agaçante rapidement : il interrompt son récit pour se gargariser, souligner un jeu de mot faussement spirituel ou nous abreuver de considérations factuelles, historiques ou politiques, qu'il s'empresse d'attribuer à son utilisation d'Internet, qu'il déteste et méprise évidemment. Voici donc le ton.
Ce professeur retraité écrit son roman-vérité : il nous raconte une tranche de vie, entre 1989 et 1993, dans son petit immeuble de Malakoff. Il rencontre son nouveau voisin du dessus, qui deviendra le centre de son existence. Lui et ses trois compagnes successives. Mais dès le départ, la mort de cet étrange voisin à la fin du récit nous est livrée comme la touche de suspense supposée nous tenir en haleine. Rien n'y fait, le squelette s'effondre et lors de la "révélation finale", tout aura déjà été dit plusieurs fois.
Les portraits pourraient avoir de l'intérêt, au moins pour leur versatilité. Et si le sain sportif intellectuel était le vrai cynique ? L'égocentrique rentier la véritable victime ? L'innocente infirmière dévouée une semi-catin ? Mais ces caractères se noient sous un style dont l'ironie n'est souvent que misogynie et clichés "réacs".
Le livre se lit, certes, mais se ferme volontiers. En tous les cas, je ne l'ai pas vraiment apprécié.
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