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Critique de nineentreleslignes


J'aime beaucoup Eva Bester et son rapport à la mélancolie.
De sa voix douce et assurée, elle invite chaque dimanche matin ( sur France Inter) une personnalité à livrer un film, une musique, un livre, une recette, sorte de baume pour mieux sonder la mélancolie, triste ou joyeuse, curieuse ou déroutante, mais toujours instructive et inspirante.
Je m'amuse souvent à répondre à la question et invariablement les réponses fluctuent suivant la mélancolie du jour, les balances restent des balances !
Dans ce petit livre, Eva Bester nous propose une balade mélancolique en compagnie de Léon Spilliaert, peintre hypersensible pétri de doutes, une balade qui débute à Ostende en pleine période Art nouveau.
Dans le sillage de Léon, nous croisons entre autres Emile Verhaeren, dont il illustrera les textes et qui deviendra son grand ami, il lui présentera Stephen Zweig, bientôt collectionneur de l'oeuvre. Mais aussi James Ensor.
Spilliaert est prolixe, il laissera 4500 oeuvres, des encres, des lavis, des peintures proches de l'estampe, des marines, des dessins, des autoportraits.
Un artiste complexe où les affres des débuts laissent peu à peu place à la lumière, une jolie lumière.
Une promenade agréable pour rencontrer un peintre méconnu rendu à la vie sous la plume mutine de l'experte en mélancolie.
J'ai beaucoup aimé ses plages, ses arbres, ses intérieurs.
Un peintre émouvant et mon histoire de l'art personnelle qui souvent rejoint la psychologie de bazar me laisse entrevoir, par ses autoportraits morbides, une peur, un désamour, une cécité, quelques failles…

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