J’aime passionnément vivre, je n’ai pas envie de mourir. Tout ce que je construis en Colombie, c’est aussi pour avoir le bonheur d’y vieillir. Pour avoir le droit d’y vivre, sans craindre le malheur pour tous ceux que j’aime.
-----Pour l'avenir de la Colombie, il est essentiel que le procès qui s'ouvre soit effectivement transparent car l'enjeu va bien au-delà du sort du président Samper. L'enjeu, c'est notre droit à la vérité, notre droit à écrire notre propre histoire, l'enjeu, c'est ce que nous raconterons demain à nos enfants ; l'enjeu, c'est de savoir si nous pourrons encore demain nous regarder dans une glace sans être submergés de honte. La commission, vous le savez est composée des plus fidèles amis du Président. Nous sommes plusieurs à penser qu'un procès équitable passe donc par le renouvellement de ses membres. C'est à notre sens un préalable. Je l'affirme ici : nous sommes prêts à entrer en grève de la faim si ce renouvellement est refusé par l'assemblée.
Qu'il s'effondre et ils se retrouvent dans la tourmente, sous la menace d'une véritable incarcération à vie, avec en point d'orgue le probable retour de l'extradition.
Cette fois, j'ai soutenu Pastrana contre Serpa, sans enthousiasme, mais forte d'un pacte paraphé sous le regard des Colombiens. Ces mêmes Colombiens qui prétendent qu'on n'a jamais le choix chez nous qu'entre la peste et le choléra. Comment leur donner tort?
Comme souvent en Colombie, l'effet d'annonce tient lieu de programme, le peuple croit que les choses vont changer, et puis l'on découvre quelques années plus tard que la fameuse commission, installée dans un grand tapage, n'a pas produit une idée, et qu'il faut donc tout recommencer.