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Critique de babel95


Je remercie Masse Critique de Babelio, et les éditions Intervalles, de m'avoir fait connaître, et donné la possibilité de lire [u.to.pi :a] Tenir à l'impossible, de Carlo Bevilacqua, et d'en faire la critique.

Carlo Bevilacqua, photographe et réalisateur né à Palerme vit à Milan et collabore avec des magazines, des agences de publicité et de relations publiques.
Dans [U.to.pi:a] il s'est intéressé au thème de l'utopie actuelle que l'on définit comme un « lieu heureux et inatteignable ». Il a parcouru le monde entier à la recherche de témoignages « d'utopies » pour démontrer, au contraire, que l'utopie est réalisable, que les « doux rêveurs » peuvent imaginer, puis créer de toutes pièces un monde différent.

[u.to.pi :a] Tenir à l'impossible est un recueil de photographies. Il s'agit de décrire des expériences d'utopies, de réalisations humaines. Chaque expérience fait l'objet d'une explication détaillée ; de nombreuses photographies complètent les textes et les mettent en valeur, témoignages d'une expérience « utopique», qui, dans la majorité des cas, est réussie (on dénombre malgré tout des échecs). Mais les photographies ne se limitent pas à une illustration du texte, chacune d'entre elle possède son originalité, elle nous "donne à voir", elle nous transmet l'atmosphère des lieux, nous renseigne sans parti pris.

Les photographies de Carlo Bevilacqua m'ont vraiment beaucoup plu : l'histoire du « bandit qui sauve les chevaux (Piémont – Italie) : Angelo consacre sa vie à sauver des chevaux, jeunes ou vieux, destinés à l'abattoir. Les photos représentent bien sûr les chevaux, la maison d'Angelo, son chien, tout donne une impression de calme, d'un projet réussi, fait d'imagination, d'un travail énorme, de sacrifices.
Que dire de la forêt de Molai ? Molai est un indien de l'Assam, qui a planté une forêt tropicale de 1500 hectares sur un banc de sable, au milieu du fleuve Brahmaputra. Grâce aux photos de Carlo Bevilacqua nous découvrons la forêt, la patience de Molai, la zone sablonneuse, les plantes, les animaux qui ont été acclimatés et prospèrent.

Par ailleurs, J'ai beaucoup aimé les exemples d'architecture originale – comme les Earthships du Nouveau-Mexique dont Mike Reynolds, architecte visionnaire, est l'initiateur - il s'agit de constructions à base de matériel de récupération qui optimisent le rapport à l'environnement. Mike Reynolds n'a pas été reconnu aux Etats-Unis mais il a participé à la reconstruction de l'Indonésie après le tsunami de 2004, Grâce à l'utilisation massive des déchets laissés par la catastrophe, il a mis au point le concept d'une maison dite « Phoenix » en bambou, ciment, terre, pneus et bouteilles de verre et plastique qui peut résister aux tsunamis et séismes.
Les photographies d'Eliphante (Arizona) sont elles-aussi, spectaculaires : il s'agit d'un village kaléidoscopique constitué de sculptures, à partir de matériaux recyclés, réalisé par deux artistes, Michael Kahn et sa femme Leda Livan.

L'introduction de Carlo Bevilacqua, ainsi que les avant-propos d'Arianna Rinaldo et de Romano Màdera m'ont donné envie d'aller plus loin, d'élargir le champ des lectures - un bon début serait peut-être l'Utopie de Thomas More.

Feuilleter les photographies encore et encore, revenir sur une expérience, nous mettre à rêver… Lecture et plaisir de la découverte se mêlent… A nous de poursuivre cette invitation originale initiée par [u.to.pi :a] Tenir à l'impossible.
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