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EAN : 9782369560661
180 pages
Editions Intervalles (15/06/2018)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Les utopistes sont les vrais rêveurs, non pas ceux qui rêvent les yeux ouverts mais ceux qui réalisent leurs rêves. L’histoire regorge d’exemples de héros rêveurs qui imaginent une société tolérante, libre, sans conditionnement, pacifique et écologique.

Cette société est possible. Carlo Bevilacqua a sillonné la planète à la recherche de personnes qui osent croire en un monde meilleur. De personnes qui croient que ce monde est possible et le construise... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je remercie Masse Critique de Babelio, et les éditions Intervalles, de m'avoir fait connaître, et donné la possibilité de lire [u.to.pi :a] Tenir à l'impossible, de Carlo Bevilacqua, et d'en faire la critique.

Carlo Bevilacqua, photographe et réalisateur né à Palerme vit à Milan et collabore avec des magazines, des agences de publicité et de relations publiques.
Dans [U.to.pi:a] il s'est intéressé au thème de l'utopie actuelle que l'on définit comme un « lieu heureux et inatteignable ». Il a parcouru le monde entier à la recherche de témoignages « d'utopies » pour démontrer, au contraire, que l'utopie est réalisable, que les « doux rêveurs » peuvent imaginer, puis créer de toutes pièces un monde différent.

[u.to.pi :a] Tenir à l'impossible est un recueil de photographies. Il s'agit de décrire des expériences d'utopies, de réalisations humaines. Chaque expérience fait l'objet d'une explication détaillée ; de nombreuses photographies complètent les textes et les mettent en valeur, témoignages d'une expérience « utopique», qui, dans la majorité des cas, est réussie (on dénombre malgré tout des échecs). Mais les photographies ne se limitent pas à une illustration du texte, chacune d'entre elle possède son originalité, elle nous "donne à voir", elle nous transmet l'atmosphère des lieux, nous renseigne sans parti pris.

Les photographies de Carlo Bevilacqua m'ont vraiment beaucoup plu : l'histoire du « bandit qui sauve les chevaux (Piémont – Italie) : Angelo consacre sa vie à sauver des chevaux, jeunes ou vieux, destinés à l'abattoir. Les photos représentent bien sûr les chevaux, la maison d'Angelo, son chien, tout donne une impression de calme, d'un projet réussi, fait d'imagination, d'un travail énorme, de sacrifices.
Que dire de la forêt de Molai ? Molai est un indien de l'Assam, qui a planté une forêt tropicale de 1500 hectares sur un banc de sable, au milieu du fleuve Brahmaputra. Grâce aux photos de Carlo Bevilacqua nous découvrons la forêt, la patience de Molai, la zone sablonneuse, les plantes, les animaux qui ont été acclimatés et prospèrent.

Par ailleurs, J'ai beaucoup aimé les exemples d'architecture originale – comme les Earthships du Nouveau-Mexique dont Mike Reynolds, architecte visionnaire, est l'initiateur - il s'agit de constructions à base de matériel de récupération qui optimisent le rapport à l'environnement. Mike Reynolds n'a pas été reconnu aux Etats-Unis mais il a participé à la reconstruction de l'Indonésie après le tsunami de 2004, Grâce à l'utilisation massive des déchets laissés par la catastrophe, il a mis au point le concept d'une maison dite « Phoenix » en bambou, ciment, terre, pneus et bouteilles de verre et plastique qui peut résister aux tsunamis et séismes.
Les photographies d'Eliphante (Arizona) sont elles-aussi, spectaculaires : il s'agit d'un village kaléidoscopique constitué de sculptures, à partir de matériaux recyclés, réalisé par deux artistes, Michael Kahn et sa femme Leda Livan.

L'introduction de Carlo Bevilacqua, ainsi que les avant-propos d'Arianna Rinaldo et de Romano Màdera m'ont donné envie d'aller plus loin, d'élargir le champ des lectures - un bon début serait peut-être l'Utopie de Thomas More.

Feuilleter les photographies encore et encore, revenir sur une expérience, nous mettre à rêver… Lecture et plaisir de la découverte se mêlent… A nous de poursuivre cette invitation originale initiée par [u.to.pi :a] Tenir à l'impossible.
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Armé de son appareil photo, Carlo Bevilacqua sillonne le globe et part à la recherche de ces hommes et ces femmes qui osent croire en un monde meilleur. A partir de leurs idéaux, ils imaginent et construisent des lieux de vie où ils expérimentent des sociétés égalitaires nouvelles. À travers les clichés du photographe, le lecteur découvre la concrétisation de ces rêves : des lieux à taille humaine où s'exprime la création collective, où les mots « communauté » et « partage » prennent tous leurs sens.
De l'Inde aux Etats-Unis, en passant par la Lituanie ou l'Italie, ce très beau livre nous invite au voyage et à la découverte de modes de vies durables. Mais c'est aussi pour le lecteur une plongée au coeur de l'humain, de l'intime avec de nombreux portraits de ces hommes et ces femmes qui ont créé ou participent à rendre ces lieux vivants.
Un livre qui rend compte d'un travail remarquable et très touchant, qui apporte également une note d'espoir. Grâce à la mise en lumière de ces « ailleurs » utopistes devenus « lieux » réels, le livre rend compte de la nécessité d'une prise de conscience et d'un changement d'attitude de notre société occidentale pour un cadre de vie plus pérenne et harmonieux. L'utopie est réalisable !
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Les photographies de l'artiste Carlo Bevilacqua s'insèrent entre un discours théorique sur l'utopie énoncé dans les premières pages du livre et les expériences vécues par les communautés utopistes au travers le monde. le regard de Carlo B. parfois illuminé, parfois réaliste, donne à voir en quelques clichés, la réalité de ces communautés. C'est à dire des tentatives de vivre ensemble, d'instaurer des rapports spirituels et respectueux entre l'homme et la nature.
Une photographie m'a particulièrement interpelée. Il s'agit de 4 couples de la communauté Sadhana Forest (Inde) qui se donnent des accolades (hugs). Ces couples sont des occidentaux, leurs tenues vestimentaires collées aux corps par l'effet de la transpiration. L'enlacement des corps comme récompense mutuelle, comme image de la solidarité. Ces couples comme des arbres fermement plantés, comme un hymne à la nature, comme un rituel au faire ensemble.
Mon avis : un beau livre plein d'esprit à découvrir.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
En 1516 le philosophe Thomas More invente le terme d'"utopie" pour décrire une société idéalisée régie par des principes communautaires, fondée sur l'agriculture et sur une production dédiée non au marché mais à la consommation, où la propriété privée et l'argent ont été abolis…
More créé son néologisme à partir du grec ancien, en unissant les mots ou-topos (non-lieu) et eu-topos (lieu heureux). Le sens contemporain du terme "utopie" est celui de "lieu heureux mais inatteignable".

Depuis l'œuvre de Platon, La République, au IVème siècle avant J.C. dont Thomas More s'est sans doute inspiré pour construire son hypothèse de ville idéale, la vie des hommes s'accompagne de spéculation philosophique, de fantaisie narrative et de tentatives plus ou moins réussies de mettre en pratique des principes voués à assurer "une vie meilleure dans une société meilleure".

Qu'est-ce que l'Utopie aujourd'hui ? Existe-t-il dans le monde des réalités qui ont su traduire des abstractions intellectuelles en expérience et, s'appuyant sur les qualités de l'Homme, ont véritablement donné le jour à des alternatives viables ?
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Aussi, les propos de l'artiste américain Steve Lambert offrent-ils l'occasion de repenser le rôle et la nature de l'utopie : "Nous imaginons des utopies pour trouver un axe sur la boussole susceptible d'orienter nos pérégrinations. Sans utopie, nous sommes perdus - nous voyageons sans but, tâtonnant et espérant être en train d'aller de l'avant. Le but d'une utopie, ce n'est pas une destination, c'est de nous donner une direction vers laquelle avancer".
Le désir "d'ailleurs" part d'ici.
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Vidéo de Carlo Bevilacqua
CARLO BEVILACQUA: [u·to·pi:·a]
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