Bleu blanc vert raconte l'histoire de deux Algériens qui prennent tour à tour la parole pour raconter leur vie à Alger, de 1962, année de l'Indépendance, à 1992, qui voit le Front islamique du salut (FIS) gagner les élections. Lui, c'est Ali. Fils d'un combattant du FLN, il a 2 frères et une maman analphabète. Elle, c'est Lilas. Son père est un martyr de la Révolution. Vivant dans le même immeuble, les deux personnages passent de l'enfance à l'âge adulte tout en voyant leurs destins entremêlés à celui de l'Algérie.
C'est difficile d'écrire sur l'histoire récente, souvent brûlante.
Maïssa Bey réussit assez bien son pari dans
Bleu blanc vert en créant deux personnages qui ne sont pas des modèles. L'Histoire demeure une toile de fonds, toujours présente, mais jamais envahissante dans son roman. L'auteure s'intéresse avec Lilas et Ali aux contradictions d'une Algérie nouvellement indépendante, qui cherche à concilier avec plus ou moins de réussite modernité et traditions. Son style dépouillé d'affects sert plutôt bien son propos, même si elle cède parfois à la facilité. Tout cela contribue à faire de
Bleu blanc vert un roman à découvrir, que l'on s'intéresse ou non à l'histoire de l'Algérie.
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