Pour ses 14 ans le narrateur, Thomas, apprend par sa mère que son père n'est pas son père. Oups! Ça doit faire un choc. A 14 ans on n'est pas encore assez mûr pour digérer ce genre d'information, surtout quand la mère dit qu'elle ne sait pas qui c'est.
Une histoire banale, en fait, qui doit être arrivé à plus d'un et qui a souvent été traitée en littérature. L'ado survit à cette révélation sans grande révolte ni haine. C'est beaucoup plus tard, à la trentaine qu'il va savoir qui était ce père. A partir de là le récit gagne en intensité en s'ouvrant sur d'autres problématiques. le véritable père était photo-reporter et couvrait les guerres au Vietnam et au Cambodge où il a disparu en 1970 avant sa naissance, comme ont disparus dans ces années là d'autres journalistes.
Il y a les retrouvailles avec une grand-mère qui, 30 ans après, n'a jamais perdu espoir et parvient à instiller le doute dans l'esprit de Thomas. Il y a un grand-père d'origine arménienne est mort en déportation. Sur deux générations avant Thomas des hommes qui croyaient en leur bonne étoile ont disparus de manière dramatique. En découvrant ses racines Thomas reçoit tout un héritage familial et se pose des questions. Qu'est ce qui fait que des hommes s'engagent dans la résistance, couvrent des guerres horribles à l'autre bout du monde, y retournent? Qu'est ce qui fait qu'on devient journaliste de guerre, que certains préfèrent l'adrénaline et les dangers au cocon familial? Qui était sa mère, cette jeune femme radieuse sur les photos?
D'une écriture agréable ce roman est bien plus d'un énième roman sur la recherche de ses origines.
Philippe Beyvin qui est éditeur chez Gallmeister sait ce que bien écrire veut dire.
#LesPhotosDunPère #NetGalleyFrance
Lien :
https://ffloladilettante.wor..