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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Autre roman découvert grâce aux éditions Grasset, via net galley : Les photos d'un père de Philippe Beyvin.
A 14 ans, en 1984, le narrateur, Thomas Bentley, apprend de sa mère que son père selon l'état-civil n'est pas son père naturel.
Quant à l'identité de celui-ci, elle prétend ne pas s'en souvenir : étreinte fugitive prétend-elle, erreur ou plaisir de jeunesse...
Du coup, bien sûr, le garçon secoué par cette révélation va se lancer d'abord dans des rêveries et des questionnements longtemps stériles.
Un jour, à force de patience, vieilles photos et recoupements, il découvre la véritable identité de ce père : un reporter de guerre du nom de Grégoire Tollian.
A partir de ce jour, Thomas va aller sur les traces de ce père, avec les photos qu'il a trouvé. Il est en quête de son identité, quitte à voyager un peu pour trouver la vérité...
Les photos d'un père est un très joli roman sur la recherche d'un père, de son identité.
Le narrateur, Thomas, est très touchant. le pauvre est adolescent (période qui n'est pas la plus facile à vivre) quand il apprend par sa maman que son père n'est pas son géniteur. C'est un choc, surtout qu'il ne sait pas l'identité de son géniteur. Des années de questionnement vont passer avant qu'il ne découvre la vérité. J'ai trouvé ça difficile pour Thomas, toutes ses questions longtemps restées sans réponses.
J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur. Philippe Beyvin écrit bien, c'est fluide et facile à suivre. Nous avons là un bel hommage aux reporters de guerre, je trouve qu'il parle bien de ce métier, très difficile, et des personnes qui le pratiquent.
Les photos d'un père est un court roman que j'ai pris plaisir à lire d'une traite, il m'a énormément touché et c'est tout naturellement que je le note cinq étoiles :)
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Les photos d'un pèrePhilippe Beyvin chez Grasset, janvier 2019 #LesPhotosDunPère #NetGalleyFrance.
"Ton père n'est pas ton père"..Thomas a 14 ans quand sa mère lui assène cette vérité! Comment un adolescent peut il réagir à cette nouvelle? quelles questions va t'il ou doit il poser, se poser? de fil en aiguille , photo après photo, de bribes de phrases entrecroisées, Thomas essaye de construire un puzzle mais il lui manque tant et tant de pièces..
Un premier roman de toute beauté construit autour de l'absence d'un père biologique. Les années 60/70 avec leur liberté "encadrée" , les années de conflits militaires du Nord au Sud, d'Est en Ouest, un père photographe de guerre au talent reconnu mais disparu trop tôt. Philippe Beyvin brosse le portrait d'un homme, de son fils, d'une époque . le ton est juste, les mots précis , aucun pathos seule l'absence hurle dans la vie de Thomas. Mais n'est ce pas à chacun de faire de son chemin une route et de s'y engager quoiqu'il en coûte? Un très beau roman écrit par un homme en pleine maturité .
Merci beaucoup aux éditions Grasset pour ce partage .
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Mes retours de lecture du Prix Première touchent doucement à leur fin avec cette avant dernière chronique qui concerne une touchante histoire familiale…

A 14 ans, sans préambules, Thomas apprend par sa mère que son père n'est pas son père… Après avoir lâché sa petite bombe réduisant Thomas à n'être que la résultante d'un « coup d'un soir », elle le plante là, lui et ses interrogations. Pensant vraiment que sa mère ignore l'identité de son père, Thomas se met à étudier les années 60/70, pour comprendre en quoi le contexte a pu justifier sa naissance. Quand, adulte, il échappe de justesse à la mort lors des attentats du métro de Paris dans les années '90, sa mère lui assène un nouveau coup de massue en lui annonçant qu'en fait, elle sait parfaitement qui était son père mais que celui-ci a disparu en zone de guerre où il était reporter tout juste après sa conception. C'est alors sur les traces de son père, illustre photographe disparu, que Thomas se lance, faisant ainsi la connaissance de sa grand-mère maternelle.

La narration alterne la vie de Thomas et celle de Grégoire, son père. Avec sensibilité, on se pose en spectateur de plusieurs contextes historiques parfaitement dépeint tout en suivant la fulgurante histoire d'amour des parents de Thomas. La description des photos de Grégoire est également source d'émotions intenses et on prend conscience de ce qu'un cliché peut cacher de tranche de vie et du talent qu'il faut pour parvenir à le suggérer au travers d'une seule image.

Mes collègues jurés ont parfois reproché un peu de lenteur, un manque de révolte chez Thomas qui encaisse les aveux de sa mère sans agressivité et qui continue de garder une magnifique relation avec un père qui n'est finalement pas son père… Moi, ces aspects ne m'ont pas gênée, ravie que Thomas ait eu conscience que la définition d'un père (et par extension, d'une mère) ne se limite pas à la conception et que les actes peuvent avoir autant de poids que la génétique !

J'ai aimé cette histoire imagée, simple, tour à tour triste et joyeuse, qui nous rappelle de prendre conscience que chaque mot, chaque geste, chaque instant pourra, un jour, revêtir une valeur de trésor ! C'est entièrement dans ma philosophie de profiter de chaque bon moment. Très simplement, sans fioritures, ce roman a su me toucher, faisant de lui mon second coup de coeur de cette sélection du Prix Première.
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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A 14 ans, en 1984, le narrateur, Thomas Bentley, apprend de sa mère que son père selon l'état-civil n'est pas son père naturel. Quant à l'identité de celui-ci, elle prétend ne pas s'en souvenir: étreinte fugitive prétend-elle, erreur ou plaisir de jeunesse... du coup, bien sûr, le garçon secoué par cette révélation va se lancer d'abord dans des rêveries et des questionnements longtemps stériles. Puis, à compter de l'apparition de quelques photos et indices, et surtout d'un aveu de sa mère à l'occasion d'une exposition de photos d'un certain Grégoire Tollian, il va se lancer dans une véritable enquête qui le conduira jusqu'en Asie. Son père Grégoire (Krikor) Tollian, Français d'origine arménienne, fils d'un résistant victime des nazis, photographe de guerre durant la guerre du Vitenam, a disparu en 1970 au Cambodge.
De relais en relais, d'une vieille dame qui reconnaît en lui les traits de son fils disparu à un ancien reporter au Vietnam, le narrateur remonte dans le temps et découvre la personnalité complexe de ce père, témoin fasciné des convulsions de la seconde moitié du vingtième siècle.

Ce 1er roman écrit par un éditeur ( entre autres, de Bob Shacochis, Ayana Mathis, Tom Robbins, Phil Klay) est une quête à la poursuite de ses racines familiales. Pendant 20 ans, Thomas va être en recherche de ses origines afin de pouvoir comprendre d'où il vient, et ce surtout à l'aube de devenir lui même père... Une quête généalogique, un passé paternel en pleine guerre du Vietnam et des années 60, de nouveaux horizons vont s'offrir à Thomas
Ce roman est bien documenté, facile à suivre et l'histoire de Thomas est belle.
L'écriture est puissante, la relation de Thomas avec sa Mamie retrouvée est magnifique tout comme sa relation avec Pauline. La montée crescendo des événements, la tension politique suit en parallèle les émotions de Thomas et c'est notamment l'une des forces de ce livre.
Une très belle plume pour ce jeune romancier qui est à suivre pour moi....
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Thomas a 14 ans lorsque sa mère, Elisabeth, lui révèle que son « père » n'est pas son père biologique. Pour cet adolescent qui a grandit au sein d'une famille aimante et soudée, c'est un véritable choc.
Sa mère prétendant qu'il est le fruit d'un amour « sans lendemain », affirme n'avoir aucun souvenir de son géniteur. Afin d'accepter cette révélation, Thomas imagine sa mère au coeur de ces années qui ont vu naître une jeunesse festive, découvrant et profitant pleinement de sa nouvelle liberté sexuelle.
Pourtant, une carte postale, des photos et quelques paroles qu'Elisabeth laissera s'échapper auront raison de cette version de l'histoire et Thomas se lancera dans une véritable quête de ses origines.
Un « premier roman » très réussi qui aborde le sujet de la volonté de protéger ses enfants quoi qu'il en coûte, de l'amour parental au delà des liens du sang, mais aussi de l'identité et des racines. Un très beau moment de lecture, porté par une plume belle et fluide.


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Le héros voit sa vie bouleversée après la découverte d'un père dont il ignorait l'existence et part à sa recherche. L'écriture est fluide, précise et on se plait à suivre les destins des personnages. C'est aussi un roman initiatique car pour devenir adulte , le narrateur devra accepter de vivre avec le fantôme de ce père disparu. Récit sensible où les histoires de vies rejoignent la grande Histoire.
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Encore un roman que j'ai adoré. Une histoire passionnante et vraiment bien écrite. Je l'ai lu avec avidité, impatiente de savoir si ce père inconnu va être retrouvé, si père et fils pourront de serrer dans les bras. Les personnages sonnent vrais, surtout le héros et narrateur, jeune homme légèrement banal. C'est ce qui rend aussi ce récit si vivant et proche de la réalité. Une belle lecture.
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A la recherche des racines perdues

Thomas Bentley apprend le jour de son quatorzième anniversaire, de la bouche de sa mère, que son père n'est pas son père. Il est des cadeaux plus « cools ». Dans un premier temps, de manière instinctive, le besoin de maîtriser ses racines pousse Thomas à questionner sa mère qui soutient ne garder aucun souvenir de ce père absent, à chercher la vérité, à fouiller le passé de sa mère aussi bien que celui de son père adoptif. Puis, la survie primant sur le reste, Thomas met de côté ce passé mystérieux pour se consacrer sur les vivants.

Les aléas de la vie, parmi lesquels les hasards d'une rencontre, les aveux involontaires d'un tonton, une exposition photo, des retrouvailles inespérées, vont provoquer la résurgence du passé de Thomas et la découverte d'une nouvelle famille et d'une nouvelle histoire : celle de son père et donc la sienne. Un père photo-reporter de guerre qui a bourlingué sur le globe à la recherche d'une sorte de vérité sur les hommes.

Philippe Beyvin joue certes sur quelques coïncidences fortuites qui peuvent paraître se télescoper un peu arbitrairement mais ce ne sont que quelques artifices bien innocents pour que tout se mette en place. le reste n'est que sensibilité, habileté, humanisme, mis au service d'un récit touchant autour d'un fils à la poursuite de son passé pour mieux se construire un avenir.

Cela semble bâteau de ma part d'écrire cela comme ça, mais Philippe Beyvin le fait avec un naturel et une simplicité emprunts de délicatesse. Il y a une sorte d'évidence et de limpidité dans l'écriture de Philippe Bayvin qui, grâce lui soit rendue, ne cherche jamais à en faire trop, ni dans le pathos ni dans l'excès de sentiments, ni d'ailleurs dans un style qui serait trop alambiqué, trop adjectivé.

Est-ce parce que Philippe Beyvin, directeur de collection dans une maison d'édition, voit passer tant et tant de manuscrits, publie tant et tant de livres et passe une partie de sa vie à lire ? Cette culture n'est pas étrangère aux qualités narratives de ce récit intense qui fait d'incessant allers-retours des années 60-70 aux années 80-90 sans jamais perdre ni ses lecteurs ni ses protagonistes.

Philippe Beyvin a une culture littéraire soit mais il a aussi et surtout une culture tout court. Thomas Bentley va plonger dans les années de jeunesse de sa mère, à la recherche de nouveaux repères pour comprendre l'attitude de sa génitrice, pour vivre les années 60-70 par procuration, pour les appréhender à travers la production cinématographique de cette période (Antonioni, la Nouvelle Vague) et à travers la figure du photo-reporter. Par opposition, Thomas Bentley est en prise directe avec sa propre génération, celle qui a vécu l'attentat du RER à Saint-Michel. Philippe Beyvin boucle d'une certaine manière la boucle.

La figure du photo-reporter, symbole d'un héroïsme du XX° siècle qui a un peu disparu, fait le lien entre les deux époques et matérialise le besoin de mémoire de Thomas et celui d'une société qui vivait les événements essentiellement à travers le travail des photos-reporters.

Philippe Beyvin possède donc un double talent : non seulement il sait parfaitement structurer sa narration et construire son histoire mais en plus il sait parfaitement instiller tout ce qu'il faut d'humanité dans son écriture. Excellent éditeur et maintenant excellent écrivain…

Lien : https://garoupe.wordpress.co..
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LIVRE 7

LES PHOTOS D'UN PERE DE PHILIPPE BEYVIN 220 PAGES EDITIONS GRASSET JANVIER 2019
UN EXCELLENT PREMIER ROMAN
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