Citations sur Des révoltes aux révolutions (11)
" L'anarchie est le pire de tous les maux, surtout quand elle apparait sous le masque de la liberté, ce fantôme séduisants les peuples".
Catherine II exigera de tout sujet russe un serment de haine à la Révolution et prendra la tête d'une véritable " croisade " contre les principes de la " peste française".
Ni les noirs, ni les indiens n'ont d'intérêts directs dans l'indépendance et la Révolution Américaine, malgré la promesse des uns et des autres.
Les pratiques d'expulsions des indiens, assimilés à des étrangers, pour la revente des terres aux colons se sont multipliées malgré la signature de 400 traités (tous violés).
Pour la question des noirs, les silences et les compromis se multiplient autour de la traite et de l'esclavage.
Pour les indiens comme pour les noirs, on peut dire qu'il n'y eu pas de révolution américaine.
Après le 9 juillet 1789, la France connait le premier régime parlementaire de son histoire.
L'Assemblée constituante doit tout inventer. Elle fonde un régime neuf en créant ce qu'il faut bien qualifier de "révolutions" : électorale, administrative, judiciaire, fiscale, militaire" plus l'essentiel : un régime parlementaire, source de nombreuses règles contemporaines.
" A une nouvelle distribution de la richesse, correspond une nouvelle distribution du pouvoir ".
Barnave
Les trois décennies révolutionnaires ont ouvert des voies nouvelles pour les relations des hommes, des femmes et des peuples avec la politique, la culture, la citoyenneté....
... les idéaux utopiques, contradictoires mais inséparables de liberté, d'égalité et de "droit au bonheur", cette " idée neuve en Europe".
Le discours le plus courant, à propos du trafic d'esclaves ( la traite ), consiste à légitimer cette traite, au nom de considérations religieuses, morales voire économiques.
Il se fonde sur l'idée que l'Afrique est un continent "maudit" et que rien ne serait pire que la condition d'esclave aux mains de tyrans africains. Le départ vers des mondes contrôlés par les Européens correspondrait à une sorte de " délivrance".
En débarquant dans les iles, les esclaves bénéficieraient des garanties offertes par les lois justes .Dotés de droits élémentaires - nourriture, vêtements et évangélisation pour la France -, les esclaves seraient protégés de l'arbitraire des planteurs et pourraient espérer devenir libres...
Ainsi l'an II s'impose comme une année de mémoire et une année de référence pour les historiens. La Terreur, la déchristianisation, l'apogée de la mobilisation militaire ont profondément marqué l'histoire et divisé les historiens.
D'autres révolutions silencieuses (dans les consciences, dans la famille, dans les communautés) ont accompagné cette année qui garde une place à part dans les mémoires collectives, tant elle représente, par son intensité, un moment exceptionnel de tension, de radicalisation d'accélération et d'anticipation pour l'histoire des révolutions.
Le réveil des nationalités, incarné par les générations de 1830 et 1848, traduit la vitalité des nouveaux droits :
Le droit des citoyens d'une nation de décider de leur destin par la représentation d'une volonté générale reposant sur une certaine démocratie et la garantie des droits et du contrat social ; le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes face à l'ordre de la Sainte-Alliance des rois et des empereurs.
Les doléances révèlent une culture économique différente de la culture savante ( élite ).
L'égalitarisme : toutes les catégories demandent une répartition fondée sur la suffisance, contre les abus du libéralisme . l'Etat doit protéger les communautés contre l'individualisme.
Le droit à l'existence : le droit naturel affirme que la première propriété est la vie et la liberté celle de subsister. Si l'Etat ne garantit pas ces droits, il viole le pacte " d'économie morale", car le droit au travail et à un salaire suffisant est préalable à la défense de la liberté et de la propriété.
Depuis avril 1794, le mouvement populaire représentait un obstacle pour la bourgeoisie , montagnarde puis thermidorienne. Les sans-culottes qui participent à la politique dans le cadre des assemblées de sections possèdent des armes et des moyens de pression sur les députés : journaux, délégations, pétitions.
D'avril à juillet 1794, le Comité de salut public élimine les porte-parole du mouvement sans-culotte.
En arrivant au pouvoir, les députés thermidoriens suppriment les clubs populaires...