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Critique de Defortin


Lecture très, très curieuse et qui m'a surpris. La conclusion d'une carrière militaire et qui se résume très explicitement à: "Quelle connerie, la guerre!" J'ai mieux compris l'attitude amicale de Bigeard envers Georges Brassens sur je ne sais plus quel plateau de télévision.

Bigeard est un anarchiste en uniforme, et son bilan terrible est, finalement que la guerre est une connerie inutile et sanguinaire, une imbécillité cruelle et sans nom. Et venant de Bigeard, le poids est un peu plus conséquent que dans les mirlitons de Prévert. En fait, comme Joseph Kessel l'a écrit (article dans le livre) ou comme Jacques Massu l'avait signalé (rapport disponible dans le livre), Bigeard est un homme d'une extrême complexité psychologique, moralement déchiré, très ambigu, impossible à résumer.

C'est très inattendu pour moi qui pensais que le "premier parachutiste du monde" était, allez osons le dire, un gros con. Il n'en est rien. Bigeard est subtil, philosophe, anarchiste, poète même, et surtout: il déteste tuer (jamais il ne porte d'arme sur lui, il est extrêmement économe de la vie de ses hommes et épargne l'adversaire toutes les fois qu'il le peut).

Sa motivation essentielle de parachutiste semble avoir été de sauver des vies, et non d'en éliminer.

Un portrait vraiment étrange. Vive le confinement qui m'a permis de lire ça, faute de pouvoir me mettre autre chose sous la dent.
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