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Critique de bdelhausse


A l'instar de certains peintres, qui ont produit plusieurs fois des toiles fort similaires, peignant et repeignant les mêmes champs de fleurs, les mêmes bouquets, avec à chaque fois quelques différences, Bilal semble nous livrer des récits empreints des mêmes éléments.

Ni tout à fait le même, mais pas vraiment différent des précédents, chaque récit de Bilal possède des caractéristiques communes avec ses prédécesseurs.

Ecologie, fin du monde, folie des hommes... une sainte Trinité bilalienne bien connue, éprouvée. Il va y ajouter un hôtel en ruines, des drogues, un rapace... et de l'amour.

Ici, la terre a eu un coup de sang. Elle s'est emballée, ratatinée, renversée. On ne sait plus où est le nord, la banquise est à portée de main des déserts arabes. Les hommes sont dans l'errance. Dans la survie. Les rapports humains, un grand classique des BD de Bilal, sont durs, rêches.

Dans l'hôtel en ruines, on va retrouver un casting fort similaire à ce que Shakespeare a imaginé pour Roméo et Juliette. Elle, c'est Julia. Lui c'est Roem. Mais il y a Merckt pour Mercutio. Tybb pour Tybalt. Parish pour Pâris... Lawrence, le prêtre agréé multiconfessionnel, arrivera-t-il à conjurer l'oeuvre du Barde et à éviter que les amants ne meurent comme s'ils étaient dans un palace de Vérone.

Les dessins de Bilal sont renversants. Ces "crayonnés" comme s'ils avaient été posés sur du carton, pour simuler le sable et les poussières en suspension. Pas de soleil, pas de vie autour de cet hôtel en ruines.

Malheureusement, les textes véhiculent une bonne grosse dose de pathos, de lourdeur, de redite qui ne sont pas du meilleur effet. Cela se lit bien, cela s'apprécie, mais cela ne laisse pas une forte empreinte.
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