L'aigle vit le tonneau dans la mer, plongea et le tira sur le rivage, pendant que le corbeau et le faucon s'envolaient chercher de l'eau morte et de l'eau vive. Une fois de retour, ils lavèrent les morceaux, les arrangèrent comme il convient. Le corbeau les aspergea d'eau morte - le corps se ressouda. Le faucon l'aspergea d'eau vive - Ivan-Tsarévitch bâilla et dit :
-Que j'ai dormi longtemps !
*Maria des Mers*
Le temps coule, la pelote roule. La troisième paire de souliers de fer s'est trouée, le troisième bâton de fonte s'est usé, le troisième pain de pierre a été rongé. Au fin fond des forêts obscurs, au plus épais des taillis impénétrables la pelote s'arrêta devant une hutte; sous les arbres nichée, sur pattes de poulet perchée et qui virait de-ci, de-là. La jeune fille dit :
-Hutte-chaumine, ne me fais pas grise mine, tourne-toi dos au bois, face à moi ! Chez toi, je veux monter, de ton pain-sel goûter.
La hutte tourna, la jeune fille entra. Il y avait là une sorcière bien plus vieille que les deux autres, Baba-Yaga, jambe ossue, dos bossu, lippe comme une auge, nez long d'une aune.
*La plume de Finist-Fier Faucon*
Vassilissa se leva avant l'aube, mais Baba-Yaga était déjà debout. Bientôt les yeux des crânes s'éteignirent. Passa le cavalier blanc et le jour se leva. Baba-Yaga sortit dans la cour et siffla, aussitôt le mortier vint se ranger devant elle, avec le pilon et le balai. Le cavalier rouge passa et le soleil apparut. Baba-Yaga monta dans son équipage et fila bon train. Dans un mortier voyage, du pilon l'encourage, du balai efface sa trace…
*Vassilissa-la-très-belle*