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Citations sur Chiennes de Vies (Chroniques du Sud de l'Indiana) (27)

Trente-cinq ans de mariage, et les mots avaient tranché dans le vif, encore plus douloureux que le cancer. Le temps avait transformé Able en une espèce de maladie que Josephine avait ignorée beaucoup trop longtemps et ne savait pas comment traiter. Quelques minutes plus tôt, il était entré dans la chambre, un sourire diabolique éclairant son visage au-dessus de son cou de poulet. Il avait posé sur le lit une petite sacoche brune remplie de billets froissés. Dans ses yeux brillait une lueur trouble.
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Mais de là à s'acoquiner avec la Mara Salvatrucha? Dans la police, tout le monde connaissait l'histoire de ces gars-là - des immigrants salvadoriens arrivés sur la côte Ouest dans les années 80 qui, à force d'être harcelés par les autres avaient formé leur propre gang pour pouvoir se défendre. Question de survie. Aujourd'hui, c'était sans doute le plus puissant et le plus dangereux de tous. Et ce, pour une bonne raison... : parce qu'on les a serrés et accueillis dans nos prisons, où ils ont été formés à la violence.... de toute évidence ils voulaient désormais s'implanter dans les zones rurales.
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S'installer dans une nouvelle ville signifiait exercer un métier différent. Accepter un autre job. Il avait bossé sur des chantiers, monté des charpentes, construit des maisons. Retourné des steaks, sur le gril de rades miteux dans des bourgades où le nombre total d'habitants ne dépassait pas le prix d'un plein d'essence - des bourgades tellement minuscules qu'il suffisait de cligner des yeux entre la poste et le bureau du shérif pour avoir l'impression de s'être trompé de direction, vu que tout d'un coup il n'y avait plus rien dans le rétroviseur latéral.
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Trident s’écarta d’eux, tandis que Darnel entravait les poignets d’Irvine en lui demandant : « Qui s’est porté garant de ces deux sous-merdes ? »
De l’autre côté du lit, Karl geignit : « Eugene Lillpop. »
Darnel hoqueta de rire. « Ce dégénéré consanguin qui a une main dans son froc, l’autre sous les jupes de sa mère ? Sa parole vaut même pas le glaviot qui lui sert à se lubrifier la paluche. »
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Darnel s’avança vers Karl et Irvine. « Tournez-vous, ordonna-t-il. J’en ai marre de voir vos tronches de débiles. » Les deux jeunes s’exécutèrent et se retrouvèrent face au mur jaunissant. Trident glissa le Colt dans sa ceinture. Laissa le canon scié pendre le long de son flanc. Secoua son crâne tondu ras l’os. « Dire que vous avez même pas pensé à fouiller le parking, des fois qu’y aurait d’autres mecs en planque ! Décidément, y en a pas un de vous deux pour relever l’autre ! À cette heure de la nuit, ils auraient pu vous tomber sur le poil comme on vient d’le faire. Quand je pense qu’on vous a surveillés bien tranquillement du pick-up…
— Je te l’avais dit, qu’on aurait dû inspecter ce putain de parking ! » lança Karl à Irvine.
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Derrière lui, de l’autre côté du lit, Darnel achevait d’attacher les poignets de Dodo. Il se releva en disant à Karl : « Toi, tu serais resté qu’une tache de foutre sur la cuisse de ta mère si j’avais pas décidé d’avoir un fils pour assurer ma descendance. Mais c’est vrai, j’suis pas sûr que tu méritais ça. »
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La sueur inondait la jungle de boutons d’acné rouges et blanc pus sur le front de Karl quand il brailla : « On vous a aidé à récolter, sécher, peser et emballer cette foutue came quand vous étiez tous occupés ailleurs ! On mérite une part du gâteau. »

De son bras droit balafré, Trident déplaça le Colt qu’il lui avait enfoui dans les sourcils pour le lui coller en plein milieu du front. « Putain, non ! » brailla Karl. « Pour mériter un truc, faut l’avoir gagné », décréta Trident.
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Darnel s’accroupit. Appuya un genou sur la flanelle bleue habillant la colonne vertébrale d’Uhl. Entreprit de lui tisser avec le fil de fer un réseau serré de huit entre les poignets. Retira de sa poche arrière une pince coupante. Sectionna le fil de fer.
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Trident et Darnel s’étaient aperçus que plusieurs de leurs containers de stockage avaient singulièrement perdu du poids entre le moment où ils avaient été pesés pour un client et celui où le client en question s’était plaint du résultat après les avoir repesés. Il ne leur avait pas fallu longtemps pour identifier les responsables de l’écrémage, vu que les mains fiables ne couraient pas les rues. Alors ils avaient fait passer le mot au shérif du comté de Harrison, Elmo Sig, dont ils graissaient la patte depuis bien dix ans, et qui, en échange, les laissait organiser leurs petits trafics dans le seul motel de la ville. Sig se chargeait également de filer des tuyaux aux agents de la DEA[1] pour les aiguiller vers d’autres comtés, les détournant ainsi du sien. Il avait une seconde paire d’yeux et d’oreilles en la personne d’un certain AK, qui opérait dans les environs. Celui-ci avait raconté un peu partout qu’il avait entendu parler de ces deux jeunes en possession d’un stock d’herbe premier choix, qu’ils avaient un besoin urgent de transformer en cash. La transaction devait avoir lieu dans le même motel où ils avaient vu Darnel et Trident effectuer les leurs.
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Derrière Trident, son grand frère Darnel repoussa d’un coup de pied la porte de la chambre, puis dirigea les deux acheteurs vers la droite du lit, tout contre la table de chevet, avant d’abattre une matraque en cuir lesté sur la pointe de cheveux en haut du front de Dodo Kirby, permettant ainsi aux genoux de ce dernier de lier connaissance avec la moquette trouée à la cigarette. Le cadet de Dodo, Uhl, avança d’un pas, et, dévoilant une mauvaise dentition en damier, articula : « Bordel, mec, tu peux pas… » Darnel lui fit obligeamment tâter de sa matraque, lui broyant le nez, réduisant ses lèvres à une pulpe couleur myrtille. Glissa le bâton dans sa salopette, sortit de son autre poche un rouleau de fil de fer, secoua la tête et lança : « Je peux pas quoi, hein ? On a jamais donné notre accord pour ce deal. On est venus récupérer ce qui est à nous.
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