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Critique de mag290781


Le Jour où Anita envoya tout balader voici donc le titre du second roman de l'auteure suédoise Katarina Bivald. Son premier roman La Bibliothèque des coeurs cabossés a été l'un des best- seller de l'année dernière. Son nouveau roman est donc attendu au tournant.
On peut classer celui -ci comme son précédent dans le genre dit "feel good" ( les livres qui vous font du bien ). En France, l'un des ses meilleurs représentant actuel est Gilles Legardinier. le concept: une histoire simple plein de bons sentiments, aucune violence, avec des personnages attachants,une dose d'humour et happy end assurée à la fin. Un livre à la portée de tous pour se détendre, passer un bon moment sans prise de tête.

Dans ce roman nous faisons donc la connaissance d'Anita Grankvist, trente huit ans, elle a toujours vécu à Skogahammar petite ville suédoise et travaille depuis douze ans comme employée de supermarché à Extra market.
Enceinte à dix neuf ans, après une aventure sans lendemain, elle choisit de garder son bébé et élève seule sa petite Emma Son quotidien est entièrement voué au bien être de sa fille. Les années ont passé Emma a aujourd'hui de dix neuf ans à son tour et doit quitter son noyau familial pour entrer à l'université dans la grande ville de Karlskrona.
Un vrai vide pour Anita qui du jour au lendemain se retrouve perturbée par ce départ. Tout était réglé autour de sa fille. Elle se retrouve seule pour la première fois depuis des années les premiers jours s'avèrent interminables.
On pourrait les résumer par ces quelques paroles de la chanson de Jean Jacques Goldman ma vie procuration.
"Sans bruit, sans angoisse, la journée se passe
Repasser, poussière, y a toujours à faire
Repas solitaire, en point de repère
La maison si nette, qu'elle en est suspecte
Comme tous ces endroits où l'on ne vit pas
Les êtres ont cédé, perdu la bagarre
Les choses ont gagné, c'est leur territoire
Le temps qui nous casse, ne la change pas
Les vivants se fanent, mais les ombres pas
Tout va, tout fonctionne, sans but sans pourquoi"
Elle peut compter néanmoins sur ses deux collègues et amies: Pia et son franc parler et Nesrin et sa jeunesse. Elles sont là pour lui changer les idées et la rebooster en grillant quelques clopes et vidant quelques bières en soirée.

Anita le constate elle même " J'ai trente huit ans,je suis une mère célibataire sans enfant, employée à Extra Market et habitant une ville que même dieu à abandonnée. C'est ma vie !"
Alors désormais seule dans cet appartement Anita repense nostalgique à ses rêves de jeune adulte. Elle s était fixée trois rêves être indépendante, être propriétaire et avoir un permis moto. le premier est en réussi elle s'est toujours débrouillée toute seule, le deuxième mal barré accéder à la propriété avec son emploi précaire d'employée de supermarché s'avère impossible mais pour le troisième est ce vraiment trop tard ?
C'est le déclic ! Elle arrête de se morfondre enfin quelque chose à réaliser où s'investir. Elle s'inscrit sur un coup de tête dans une auto école. La nouvelle a vite fait de faire le tour de la ville, les habitants voyant ceci comme un symptôme de la crise de la quarantaine.

Dans le même temps elle va se retrouver embarquée dans l'organisation de la Journée de la Ville, manifestation annuelle du village devenue vieillotte que la plupart des habitants boude et se désintéresse complètement.
Et pour couronner le tout voilà qu'elle va avoir un coup de coeur pour Lukas son moniteur de près de dix ans son cadet. Elle dont la vie amoureuse est totalement en berne depuis la naissance de sa fille.

Alors à trente huit ans a t on encore le droit d'avoir des rêves ? et le pouvoir de les réaliser ? y a t-il la place à un soupçon de folie ou faut il se comporter en adulte responsable à tout prix ?

Sur ce Bonne lecture
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