Au XVIII ème siècle, le régime monarchique se trouve remis en cause, dans les faits comme dans les idées. Le livre imprimé, encore sans concurrent malgré le développement considérable de la presse, constitue le principal vecteur de la philosophie des Lumières, qui est au centre de toute la vie intellectuelle et scientifique européenne et prépare le terrain de nombreuses révolutions.
Au seuil du XVI ème siècle, le livre, encore engoncé dans sa ressemblance avec le manuscrit, se met au service de l'esprit de renouveau et de contestation qui touche presque toute l'Europe. Ferment d'innovation, il est aussi objet de méfiance, de la part du pouvoir politique et religieux.
Né de l'écriture, témoin privilégié de la pensée humaine, le livre, au cours de son histoire, semble reposer sur trois constantes : l'existence d'un support plus ou moins maniable, la reproduction et la diffusion d'un texte selon des modalités qui peuvent inépuisablement varier.