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Critique de Lutin82


A l'image de Homunculus, je n'ai ainsi pas du tout adhéré à l'histoire proposée. Je me considère pourtant bon public, et je suspends facilement mon incrédulité. Mais quand le projet revient à détourner la Terre de son orbite par l'intermédiaire d'une poussée obtenue par l'explosion d'une chaîne volcanique… Comment dire? Cela m'est un peu difficile à accepter. Or s'ajoute en une petite soixantaine de pages une machine de la taille d'une voiture susceptible d'inverser le champ magnétique terrestre, une pluie d'animaux (vivants) en tout genre suite à son explosion,…

Les acteurs de ce scénario rocambolesque ne nous sont pas inconnus. Nous y retrouvons les personnages du précédent volume. Contrairement aux apparences, Homunculus ou bien La machine de Lord Kelvin ne sont pas des romans indépendants, sans que cette information soit précisée sur le livre. Il font partie d'une série intitulée The Narbondo Serie, et mettent en scène des personnages récurrents (4 romans et une douzaine de nouvelles). Certes, les textes peuvent se lire de manière dissociée, et encore, il existe une inimité entre St Ives et Narbondo qui se fait écho d'un livre à l'autre. Il serait bon que les éditeurs fassent davantage d'effort qu'une minuscule ligne en 4° de couverture : « La machine de Lord Kelvin prend place dans la même univers. » C'est très vague.

Revenons à nos personnages récurrents : Langdon St Ives, Ignacio Narbondo et Bill Kraken principalement. St Ives fait indubitablement penser au Professeur Layton ou aux héros de Jules Vernes (Cyrus Smith, Phileas Fogg,…); le savant responsable, sans peur et sans reproche – ou presque. le trait y est volontairement appuyé, sans aller jusqu'à la caricature. La perte de son épouse en fait un homme torturé, à la limite de l'amertume et son objectif de sauver la Terre est surclassé par son désir de vengeance.

Bill Kraken est l'homme de main fiable et fidèle, un Passepartout plus moderne, et bien commode, surtout pour détraquer la machine de Lord Kelvin.

Enfin, Ignacio Narbondo est le vilain à l'état pur : retors, corrompu, intelligent et chanceux. Même sa chute vertigineuse dans un lac n'en vient pas à bout (hello Sherlock!). Cependant, il exerce une véritable fascination sur ses comparses et sans doute sur le lecteur. La star de la série, c'est lui.

Entre le rythme enlevé, les réparties, les situations alternant entre le comique et l'action, l'aspect visuel, les personnages appuyés, l'univers de la bulle n'est pas loin. Il vous suffit d'imaginer les romans des précurseurs de la SFFF en bande-dessinée réalisée de nos jours, vous aurez une image assez précise de ce que propose James Blaylock.

Les situations sont ainsi très farfelues et cassent beaucoup l'immersion du lecteur en recherche d'un roman steampunk scientifiquement plus tenu. C'est d'autant plus dommage que l'ambiance est prometteuse, et le rythme excellent. Les personnages un poil trop forcés et comiques, demeurent agréables et le tout est soutenu par un humour qui alterne entre la dérision et le loufoque.

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