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Critique de batlamb


A la lisière du sommeil, Max Blecher compose les vers de ce recueil, en des associations d'idées aussi sensuelles qu'énigmatiques :

« Des mots, dessins incompris de cet écrit
Comme mes mains, comme tes yeux clos. »

Les images s'envolent, cavalcadent, comme des oiseaux et des chevaux, animaux récurrents de ces poèmes. A travers leurs mouvements, on devine des ébats amoureux auxquels se livreraient des amants aux yeux clos. La figure de la femme, si adulée par les surréalistes, constitue la matrice de la rêverie, et le moindre éloignement fait du poète un déshérité, avec sa mélancolie pour seule lumière :

« Qui sait ? En t'attendant ressuscitera peut-être
La charogne d'un mot
Et avec son aveugle lanterne il me promènera
À travers la nuit
Ta chevelure en sera l'obscurité
Et dans les ombres je plongerai. »

Par le saut-de-l'ange de ce dernier vers, la dérive hors du monde éveillée entraîne vers les grands fonds. le dernier poème, « Promenade marine » présente ainsi un merveilleux paysage aquatique, digne des cartes maritimes les plus fantaisistes, où les poissons-chats deviennent des poissons-chiens. Rien n'a de forme fixe dans ces poèmes où règne la métamorphose des sentiments amoureux.

Merci à Gabrielle Danoux pour sa traduction élégante et fluide, qu'elle a eu la gentillesse de me faire découvrir.
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