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Critique de Zephirine


Alléchée par les avis positifs autour de ce roman, je me suis jetée dans la lecture avec gourmandise. Hélas ! J'ai très vite été déçue.

Jean-Philippe Blondel nous plonge dans le milieu enseignant des années post soixante-huitarde.
Le héros, c'est l'auteur lui-même sous les traits de Philippe Goubert, un enfant de 10 ans Dans ce roman aux accents autobiographiques

Le récit démarre sur des chapeaux de roue. Dès la première page, on frôle le drame avec le petit Philippe suspendu entre terre et ciel après une course poursuite le long des corniches du groupe scolaire. Tandis que sa bande de copains, tous fils d'enseignant, regarde, impuissante, le malheureux suspendu dans le vide, les pompiers interviennent et tout se termine bien.

Les aventures de ce gosse maladroit, empoté mais fin observateur, sont le prétexte d'une analyse drôle et critique de la société, et plus particulièrement du milieu enseignant vivant en vase clos dans des logements de fonction. Ce lieu confiné favorise la surveillance, ce dont ne se prive pas Geneviève Coudrier qui subodore une liaison extra conjugale entre Florimont, instituteur révolutionnaire, adepte de la méthode Freinet, et Michèle Goubert qui s'ennuie dans son couple.
Au travers de ces portraits d'enseignants, certains plutôt caricaturaux comme le directeur autoritaire et coléreux, on découvre les rapports élèves-enseignants, les relations de couple à une époque où la femme devait penser comme son mari et être bonne cuisinière et parfaite ménagère. Les enfants, quant à eux, prennent gifles et fessées.
Il y a une scène épique lorsque la dame de service, Reine Esposito, pique une crise de démence et hurle son amour pour le directeur, Gérard Lorrain, tout en se déshabillant entièrement. J'ai détesté cette scène, trop longue et racoleuse, où la pauvre femme, nue comme un ver et hystérique, crie » Lorrain, je t'aime, je te veux, Lorrain prends-moi tout entière »

J'ai aimé la nostalgie qui émane de ce récit, mais regretté que l'émotion soit trop souvent étouffée sous un humour parfois lourd et des situations qui frisent le grotesque.
Dans le dernier chapitre, Philippe Goubert a grandi, il évoque son enfance avec ce sentiment qu'il faudra l'écrire. C'est un passage émouvant, sincère et j'aurais aimé que tout le roman soit à l'aune de ce passage.
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