En 1975 dans une ville de l'Est de la France. On découvre les personnages qui ont tous en commun de vivre dans ce même groupe scolaire, instituteur(trice)s, directeur(trice), employé(e)s de service. Les conjoints travaillent hors de l'école. Les adultes se côtoient pour le travail, aussi en dehors mais c'est loin d'être la règle. Car dans ce mini "village" il y a des affinités mais surtout des distances. La façon d'enseigner est une source d'éloignement ou de rapprochement, opposition entre méthode classique (voire ancienne, autoritaire) et méthode progressiste (favorisant l'épanouissement des élèves).
Les enfants, âgés de 11 à 15 ans, forment une bande. Mais les amitiés changent.
Nous sommes 7 ans après mai 68, mais cette révolution culturelle est encore très présente et même clivante. Certains commencent à peine la classe mixte. C'est le début du septennat de Giscard, le choc pétrolier, la société de consommation qui prend de l'ampleur.
Il ne se passe pas grand chose dans ce microcosme, ni dans cette première moitié du livre d'ailleurs. Mais un jour, une employée de service pète un câble, se met nue et hurle qu'elle veut être prise par le directeur. Elle va bousculer la quiétude du groupe scolaire. A l'occasion d'une Escapade parisienne secrète, quatre personnages vont voir leurs vies bousculées, car rien ne va se dérouler comme prévu...
A partir de là les barrières sociales se brisent. Relations extraconjugales, changement de carrière. Les femmes prennent le pouvoir, elle s'imposent (Reine, Janick, Geneviève, Michèle), un tournant, une nouvelle ère, notre ère.
J'ai lu ce roman assez vite. Même si la première partie manque d'intérêt et est complexe par la multiplicité des personnages. En revanche la seconde moitié est pleine de rythme et de rebondissements. La grande escapade est sorti deux ans avant Un si petit monde. J'ai lu dans le désordre mais ça ne gêne pas, c'était comme un flash back.