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EAN : 9782283034071
256 pages
Buchet-Chastel (04/03/2021)
3.45/5   96 notes
Résumé :
1989 : la planète entière, fascinée, suit heure après heure la chute du mur de Berlin ; la peur du SIDA se diffuse ; la mondialisation va devenir la norme... Un avenir meilleur serait-il possible ? La guerre du Golfe va très vite confirmer que le nouveau monde ressemble à l'ancien.

Pendant que les évènements se précipitent, les habitants du groupe scolaire Denis Diderot redéfinissent leur place dans la société. Janick Lorrain et Michèle Goubert découv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
3,45

sur 96 notes
Blondel dans son dernier opus, de l'après mai 68 de "La grande Escapade " nous emmène à, fin 80-début 90, années Mitterrand en France et la débandade du communisme en Europe, avec plusieurs pays de l'Est libérés du joug de la Russie, qui lui d'ailleurs aussi y laisse des plumes dans son propre “empire soviétique “. Les couples d'hier commencent à vieillir, alors que les gosses sont devenus adultes. On retrouve les membres du groupe scolaire "Denis-Diderot", Michèle, André, Janick, Baptiste, Philippe, Genevieve ....Les temps ont changé même si seulement une quinzaine d'années ont passé. Les rancoeurs semblent apaisées.
Les personnages de Blondel , jeunes ou vieillissants ne veulent plus être des copies conformes aux exigences des contraintes sociales. Ils veulent vivre ce qu'ils ressentent, ce dont ils ont envie. Les femmes "sont à l'aube de ce troisième âge dont elles refusent les caricatures. Elles acceptent le vieillissement, mais elles le souhaitent indigne. Franc. Lucide. Sans fioritures. Mais drôle. Ou grinçant, au moins." Les hommes de même mais acceptant moins bien la décrépitude de l'âge. Les couples se défont, d'autres se forment, l'âge apparemment n'a pas d'importance chez Blondel 😊, la séduction est toujours là. Et c'est tant mieux ainsi ! Pourtant la nostalgie du passé ne disparaît pas. La vie est précaire, Michèle Groubert qui a la sensation d'avoir vécu plusieurs vies, regardant des photos des années 70 du groupe scolaire Denis-Diderot, pense avec tendresse, "C'était un si petit monde."
L'auteur, lui-même enseignant d'anglais, y encense sa profession à travers Philippe qui y a aussi trouvé sa vocation. La qualifiant de " chaleureux " il l'exprime avec délicatesse "L'impression, chaque fois qu'il franchit les grilles, d'être accompagné par des milliers de regards curieux, ironiques mais bienveillants, et de former, avec tous ceux qui passent là leur temps diurne, une chorale de coeurs dissonants et pourtant irrémédiablement unis."

Blondel est un auteur que j'aime beaucoup. Même si ce dernier livre n'a pas le souffle de "La Grande Escapade", reste néanmoins une agréable lecture.

Un grand merci aux éditions Buchet Chastel et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce livre .
#Unsipetitmonde#NetGalleyFrance
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A la fin des années 80, les couples qui ont a cohabité dans les logements de fonction du groupe scolaire Denis Diderot sont à la croisée des chemins. En fin de carrière alors que leurs enfants débutent la leur, ils sont pour certains à la veille d'un virage décisif de leur vie sentimentale car pour les femmes de cette génération, qui ont travaillé, gagné de l'argent, décidé du cours de leur existence, à l'âge de la retraite il serait impensable qu'elles ne s'autorisent pas à être elles-mêmes.

Mais séparés ou encore mariés, seuls ou recasés, grand-parents ou jeunes parents, tous ont conscience de vivre une période historique. Ainsi, au plus près l'actualité, ils assistent en direct à la guerre du Golfe, après avoir suivi la fin de l'URSS avec la chute du mur de Berlin, la déclaration d'indépendance de La Hongrie, l'exécution des Ceauşescu le jour de Noël, l'élection en Pologne de Lech Walesa. Des évènements signant en quelques semaines l'écroulement de l'ancien bloc de l'Est. Ce qui avouons-le n'est pas rien ! Tout comme n'est pas rien pour ce microcosme un secret qui aurait dû le rester.

Jean Philippe Blondel, et c'est tout le charme de cette chronique sociale et familiale, se livre à une analyse pimentée d'ironie bienveillante des grandeurs et misères du milieu des enseignants. Un milieu qu'il connaît bien puisque, à l'instar de Philippe son héros principal, il enseigne l'anglais dans un lycée proche de Troyes depuis les années 90, en parallèle à sa carrière d'écrivain.

Challenge MULTI-DÉFIS 2021
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Philippe Goubert ne s'attendait pas à revivre une rentrée scolaire le cartable à la main. Il se demande encore, en ce matin de septembre, s'il a bien fait de passer le concours de l'Éducation nationale. Tellement sûr d'avoir loupé ses épreuves qu'il s'est envolé, sitôt les examens passés, pour l'Équateur où il a retrouvé Elena. Ayant tout lâché, c'est dans la maison familiale qu'il s'est installé au grand dam de Michèle et André, ses parents. Ce dernier, en pleine révolution intérieure, a d'ailleurs déserté la province pour s'installer à Paris où de plus grandes responsabilités l'attendaient... ainsi qu'Hélène. Janick Lorrain, elle, mise sur la touche par son patron préférant visiblement les plus jeunes, vient de démissionner sur un coup de tête. Veuve depuis des années, elle ne sait pas (encore) que son mari coureur de jupons a laissé un héritage que bon nombre ignorent, excepté la principale intéressée, Geneviève Coudrier...

De septembre 1989 à août 1990, l'on suit les tribulations des familles du groupe scolaire Denis Diderot, déjà croisées lors de la grande escapade. Quatorze années ont passé depuis. Les enfants ont bien grandi et ont choisi leurs voies, les parents ont vieilli et beaucoup changé, certains remettant en question leur vie d'aujourd'hui. Si certains s'en sortent mieux que d'autres, si certains réalisent leurs rêves lorsque d'autres les voient s'envoler, si certains donnent la vie quand d'autres la quittent, tous sont pris dans le tourbillon de la vie qui aime se jouer d'eux parfois. Et chacun à leur tour entre dans la danse, emporté par leur propre histoire mais aussi celles de leurs voisins et du monde autour d'eux qui vacille. Avec beaucoup de finesse et de tendresse, Jean-Philippe Blondel nous invite au coeur de ce groupe scolaire que l'on retrouve avec grand plaisir, chacun avec ses petits et ses grands maux. L'écriture, enlevée et un brin nostalgique, nous laisse entrevoir avec malice ce si petit monde...
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La première impression de lecture est de prendre un train en marche. Et puis, peu à peu, la mémoire remet en place les personnages et on comprend qu'il s'agit de la suite du précédent roman, La Grande Escapade.
Autre décennie, autres moeurs. Les enfants ont grandi, les parents ont vieilli. Les ambitions ont été revues à la baisse pour certains, mais ce qui a peu changé c'est l'intérêt général pour mettre son nez dans les affaires des autres.

Il est un peu moins question de pédagogie, et de méthodes éducatives, mais il faut dire que la génération émergente est encore bien jeune.

Les couples ont pris cher : séparations et deuil ont modifié la donne.


On retrouve sans déplaisir le noyau communautaire, même s'il a partiellement déserté les logements de fonction de l'éducation nationale. Moins d'attrait cependant car il n'y a pas ici l'intérêt de la nouveauté. D'autre part, cette suite sort presque deux ans après La Grande Escapade, (et on se doute bien que de nombreux facteurs expliquent ce délai) mais il faudrait presque relire la première partie de l'histoire de cette petite communauté pour mieux apprécier celui-ci.

Merci à Netgalley et aux éditions Buchet-Chastel
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Que vous ayez déjà lu ou pas La grande escapade, tome 1 de la trilogie annoncée, sachez que vous trouverez page 217 la table récapitulative des familles à la fin de ce tome 2.
Jean-Philippe Blondel reste fidèle à ses protagonistes, tout comme ses aficionados ! Nous voici quinze ans plus tard, en septembre 1989 pour un état des lieux. Que sont-ils devenus ? Habitent-ils encore dans le microcosme du groupe scolaire Denis-Diderot ?

Les abords ont changé, un parking répond à ce flux exponentiel de parents conduisant leurs progénitures à l'école en voiture. On peut subodorer que l'auteur de Il est encore temps fustige ces pratiques.

Le personnage principal Philippe, 25 ans, entre dans la carrière de professeur d'anglais alors que sa mère Michèle , 58 ans, approche de la retraite. Pour le père, André, « cet étrange fils », se retrouve sous leur toit, comme un Tanguy, ayant tout bazardé l'été avant son envol pour Quito, persuadé d'avoir échoué au concours.

L'auteur brosse le portrait des deux parents, évoque l'ambition qu'ils avaient pour leur fils, «  gaucher, malhabile ». Si le père est fier de sa promotion qui l'oblige à séjourner à Paris, son épouse a anticipé son départ en retraite et préféré quitter le logement de fonction pour s'installer dans un pavillon. La bibliothèque renferme de la littérature française ( Duras, Modiano) mais aussi les goûts d'un anglophone pour les écrivaines anglaises, le prix Nobel Ishiguro, ainsi que Bret Easton Ellis. Et même les carnets où il a consigné son journal.

Puis le romancier convoque Baptiste, l'ami de Philippe, qui a dû bénéficier d'un soutien psychologique après le décès de son père. Alors qu'il va être papa, il tente d'obtenir des témoignages pour cerner le profil de son paternel enseignant. Pas facile de faire parler ceux qui l'ont connu, pas même sa mère . Mais il le soupçonne de violence, de cruauté. Connaîtra-t-il la vérité ? A travers ce jeune dentiste, installé en campagne, Jean-Philippe Blondel pointe le désert médical qui ne fait que s'accentuer, un village doté d'une maison médicale, certes, mais sans médecins ! Il lui aura suffi de faire la une du journal, suite à son acte de sauveteur, pour que sa notoriété fasse un bond prodigieux. Parmi ses patients Charles Florimont ,enseignant qui a succédé à son père décédé, un rival aux méthodes opposées.
L'auteur sait tenir son lecteur en haleine. Ce dernier se demande pourquoi Baptiste veut voir Philippe, quel secret il a donc à lui confier. Des retrouvailles différées. Suspense.
Ce sera au bar de la cathédrale que Baptiste s'épanche. le narrateur met en parallèle deux vies opposées : celle de l'homme marié, un bébé à élever , qui envie celle du célibataire !
Leur besoin de vivre quelque chose ensemble rappelle le roman de Sylvain Prudhomme où l'auto-stoppeur retrouve son ami de jeunesse Sacha.

Quant à Janick, la mère, si elle semble s'adapter à son veuvage, elle ne paraît pas prête par contre à assumer son rôle de grand-mère, elle avoue ne pas avoir «  la fibre grand-maternelle » mais acceptera de dépanner les parents de Dimitri.
Par ailleurs, elle cultive des affinités électives avec Michèle, la mère de Philippe, seule la semaine et dont le couple n'est pas amené à vieillir ensemble. Après avoir abordé l'homosexualité masculine dans des livres précédents, l'écrivain aborde le couple lesbien.
Janick ne manque pas d'humour pour croquer ses collaborateurs lors d'un colloque dans « une parodie de la Cène »! Ni d'imagination pour créer un autre nom de marque de fabrique , « roommates » pour booster, redynamiser l'entreprise.

Philippe , après son échec sentimental avec Elena, est attiré par une autre étrangère, Annette, assistante allemande. Celle-ci vit la chute du mur de Berlin avec d'autant plus d'excitation qu'elle va pouvoir revoir des membres de sa famille.
Le jeune professeur stagiaire d'anglais (« nouvel espéranto ») donne ses premières impressions devant «  cette chorale de coeurs dissonants et pourtant irrémédiablement unis ».
Il se souvient du choix des langues quand il était collégien : pour certains l'option allemand en LV2 était synonyme d'élite ! le voilà confronté à sa première inspection dont le bilan déçoit sa tutrice qui l'avait présenté comme un phénomène. Autre inspection commentée, celle d'une jeune institutrice par Charles Florimont, qui, en raison d' un moment d'absence perd le fil de la leçon !
Le narrateur ,qui connaît bien les coulisses des inspections, souligne le côté stressant pour l'enseignant avant, pendant,après, au point de songer à changer de voie. Une vocation à encourager.
Blondel pointe la présence d'élèves qui relèveraient d'une autre structure, mais existe-t-elle ? On sourit quand la vérité sort de la bouche de Mathias, qui a remarqué que « le monsieur », un adepte de la méthode Freinet, a passé son temps à faire des dessins et n'a rien écouté, ce qui se confirme quand celui-ci doit rédiger son rapport d'inspection qui se veut dithyrambique !
Une réflexion sur l'éducation se glisse : enseigner en CE2 évite d'avoir « ces chiards ingrats » pressés d'être au collège! On pense aux enfants rois de Delphine de Vigan et à la vraie vie d'Adeline Dieudonné.

Le professeur troyen anticiperait-il sa retraite quand il énumère, avec un zeste d'ironie, la multitude d'activités auxquelles se consacrent les inactifs ?!
L'auteur met en exergue le métier d'enseignant, une odyssée pour certains professeurs, mais n'est pas tendre avec certaines professeures, celles qui manquent de tact, convoquent les parents !Il montre comment le rapport élève/prof peut être déstabilisant à travers Raphaël, qui pensait obtenir un soutien de celui qu'il vénère. Un élève déterminé à quitter le bercail familial et à éclaircir l'énigme autour de sa naissance, en rassemblant ,comme un puzzle, les indices recueillis.Autre message à décoder pour Nathalie, celui que Baptiste a gravé sur la cabane, le camp de base de la bande durant leurs jeunes années.

L' avantage pour ceux qui ont lu La grande escapade, c'est de mieux saisir les allusions auxquelles Jean-Philippe Blondel se réfère par flashbacks : le scandale de Reine Esposito, le voyage à Paris par le train l'Arbalète, les liaisons extra-conjugales, le motif récurrent des rocades empruntées, le lac, la bande de gosses insouciants et leurs bêtises loin du regard des parents et leur cabane , Janick, la reine de l'omelette norvégienne.
Plusieurs assertions / situations renvoient au professeur d'anglais ( le brunch , le choix du mot roommates, les collégiennes débarquées à Oxford Street).

En toile de fond, se tisse une fresque historique de taille, avec la chute du mur et la réunification de l'Allemagne , mais aussi l'URSS prête à imploser, l'attente de la libération de Mandela, l'approche du millénaire...
C'est aussi le début de l'obligation du port de la ceinture. Si Baptiste a été traumatisé par l'accident, on devine que pour l'auteur les fantômes du passé reviennent de façon obsessionnelle. L'ère du portable n‘est pas encore advenue, c'était l'époque des chiens en plastique sur la plage arrière des voitures. Pour Michèle, les albums photos lui rappellent les coiffures 1950/1960 ainsi que la petite robe à pois.

La scène de clôture correspond à l'image de la couverture, à votre tour de rejoindre à table «  cette salade composée » que forme l'assistance/les convives , « un si petit monde » et de trinquer à l'inconnu !
«  Profiter et se faire plaisir », pourrait être le viatique à suivre d'autant que le narrateur rappelle que la vie ne tient qu'à un fil et que quelques protagonistes ont connu des fractures de vie (trahison, lettre de rupture).

A noter que l'écrivain troyen nous gratifie de titres pour chacun des chapitres, des titres brefs suggestifs :
«  Cloque, Claque, Déclic ... », de scènes théâtrales et de comparaisons marquantes.
Si on oublie souvent le nom de ses maîtres, nul doute que les lycéens passés par la G229 n'oublieront pas l'humour et le rire de leur prof d'anglais qui sait manier l'autodérision !

Jean-Philippe Blondel montre non seulement l'évolution de ses personnages, mais décrypte aussi avec finesse de nouvelles tranches de vie : ceux qui débutent leur carrière , ceux qui la quittent et ceux qui se reconvertissent, ainsi que ceux qui changent de vie comme ces deux femmes, qui, ignorant les tabous, faisant fi des rumeurs, s'installent ensemble. Les fidèles de l'auteur retrouveront avec la même appétence «  sa petite musique », son humour et « son petit théâtre» : des personnages croqués par une plume encrée dans le réel, digne de la Bruyère, où chacun pourra reconnaître une personne qu'il a croisée .
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critiques presse (1)
Culturebox
04 mars 2021
Le prolifique écrivain, qui a déjà publié 25 romans, aime narrer les vies des gens "ordinaires", ces classes moyennes de province qu’il observe de l’intérieur avec humour et tendresse.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Philippe a découvert cette année l’effervescence très particulière qui règne dans un établissement secondaire, ce mélange de solidarité et de rivalité qui fait tout le sel des relations entre enseignants et membres de l’administration, et surtout – surtout – ce lien étrange qui relie les élèves et leurs professeurs, tissu complexe de confiance, de provocation, de décontraction, de colère et de douceur. Bien sûr, il y a retrouvé des traits d’enfance. Cette façon agaçante dont, dans chaque milieu clos, les uns ont tendance à espionner les autres. Cette propension au ragot. Ce sentiment d’enfermement qui le pousse, chaque fois qu’il entre dans une classe, à ouvrir en grand les fenêtres, été comme hiver. Néanmoins, le premier adjectif qui lui vient à l’esprit quand il doit qualifier son métier, c’est chaleureux. L’impression, chaque fois qu’il franchit les grilles, d’être accompagné par des milliers de regards curieux, ironiques mais bienveillants, et de former, avec tous ceux qui passent là leur temps diurne, une chorale de cœurs dissonants et pourtant irrémédiablement unis. 
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« Philippe va bien ? »
Ce fut le seul moyen que Charles trouva pour relancer la conversation. Michèle haussa les épaules. Elle expliqua qu’il était sur le point de faire ses premières armes comme enseignant d’anglais. Elle s’agaça lorsque Charles s’exclama : « Professeur ! Mais c’est formidable ! » et qu’il indiqua qu’il aurait adoré que sa propre fille suive ce chemin-là au lieu de se jeter à corps perdu dans le monde de l’entreprise. Michèle ne put s’empêcher d’ajouter que bon, elle attendait quand même mieux de la part de son fils. Pour la première fois en sa présence, Charles s’emporta. Prof, c’était un des derniers emplois qui avait du sens, parce que la transmission, tout de même, c’était ce qu’il y avait de plus important dans l’existence, non ? Elle, Michèle, et lui, Charles, n’étaient-ils pas enseignants tous les deux ? Est-ce que c’était déshonorant ? Est-ce que c’était sans valeur ?
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« Et toi ? Tu as… enfin, tu as fait des infidélités à André ?
– Pas autant que lui, j’imagine. Une fois. C’était lamentable. C’est quelque chose que l’on n’apprenait pas aux jeunes filles à l’époque, le fait que l’adultère puisse être décevant. Pas moralement condamnable, non, ça, on s’en balance, mais décevant. Juste décevant. »
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Est-ce qu’ils savent, les inspecteurs, les conseillers pédagogiques, les professeurs de l’école normale ou de l’IUFM, est-ce qu’ils imaginent un seul moment tous les sacrifices qu’on fait pour eux, toutes les insomnies qu’on combat, toutes les frayeurs qu’on enterre pour se montrer, les traits tirés mais souriants, le jour J ? C’est tout le problème, ça, avec les petits chefs de l’administration. Ils ont leurs marottes, leurs théories et ils ne connaissent pas la réalité de la classe. Et puis, c’est tellement humiliant cette formation, ces classements, ces notes qu’on distribue en ayant assisté qu’à deux ou trois heures de pratique ! C’est tellement réducteur ! Ça donne envie de tout plaquer, là, au milieu de la matinée, et débrouillez-vous avec vos mômes […]
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Baptiste l'attend devant le bar et l'embrasse quand il arrive. C'est étonnant comme tout le monde s'embrasse désormais alors que, dans la génération précédente, c'était à la façon dont un homme vous serrait la main qu'on déduisait sa personnalité.
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Vidéo de Jean-Philippe Blondel
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