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Critique de Billie72


ROMAN REÇU DANS LE CADRE D'UNE MASSE CRITIQUE PRIVILÉGIÉE
Un grand merci à Déborah Zitt et aux Éditions L'Iconoclaste pour cette superbe découverte.


En tant qu'écrivain Jean-Philippe Blondel est attentif à la conjugaison.

Au passé simple (mais incommensurablement violent), les accidents de voiture qui coûtèrent la vie à sa mère et son frère, puis à son père quatre ans après, laissant un Jean-Philippe âgé de 17 puis 21 ans décider seul du chemin qu'il allait emprunter.

À l'imparfait (mais finalement, ces années-là approchaient la perfection), son amitié avec Jean-Marc et Valérie, un voyage au bout du monde, les débuts dans la vie professionnelle, les manuscrits refusés, les manuscrits acceptés, l'enfance des filles,…

Au présent, l'annonce, brutale, d'un triple lymphome. le temps qui se fige. L'hôpital, les soins, les muscles qui fondent et les cheveux qui tombent. Les amis qui réapparaissent, serrent les rangs, accompagnent. Les promenades, qui permettent de vivre cet instant présent dans ce qu'il a d'unique et de précieux.

Au futur, le dance floor pour lui seul (pour comprendre il faudra lire le roman et son avant-dernier chapitre, bouleversant). Au futur, le rat occupé à courir.

Finalement l'auteur s'autorise à ne pas conjuguer les verbes dont l'infinitif délimite les six parties du roman : COURIR ANNONCER ABSORBER MARCHER ÉCOUTER JOUIR

Le métier de Jean-Philippe, c'est de raconter. Un écrit littéraire n'est pas un compte-rendu clinique. Traversée du feu est un voyage, à travers soi, à travers le temps, au milieu des autres, et avec la fameuse “épée de Damoclès” au-dessus de la tête.
Un texte fort, émouvant, une “leçon de vie”, de courage, d'humilité.
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