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Citations sur Traversée du feu (20)

Il y a des gens tapis dans les replis de votre existence et qui ne se montrent qu'au détour de circonstances exceptionnelles.Ces êtres là, auxquels vous ne pensez pas immédiatement, semblent évoluer à la périphérie de votre champ de vision. Vous cheminez à leur côtés , et vous oubliez pourtant leur présence .Je me promets de porter désormais plus d' attention à ces personnages de mon roman intérieur, que je croyais secondaires mais qui se révèlent primordiaux.
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C'est la première fois que je témoigne de mon état en public. Une étape dans l'acceptation de la maladie. D'un coup, toutes les bouches se ferment. On s'écarte même un peu - ce n'est pas contagieux au moins, comme le sida ? On me plaint aussi. Si jeune. En pleine possession de ses moyens. On anticipe. Dans leurs yeux, la scène se met en place. Les costumes noirs. Le corbillard. L'épouse et les enfants en pleurs. Et autour, sur l'avenue Gallieni, la vie continue son chemin. La caméra s'éloigne en contre-champ. Vue d'ensemble. Le quartier. La ville. La région. Nous ne sommes qu'un point dans l'univers. Nous vivons. Nous mourons. C'est important, de tout remettre en perspective.
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L’affection.
C’est un drôle de mot, l’affection.
Les multiples sens qui miroitent.
Un vrai kaléidoscope.
J’ai de l’affection pour toi.
J’ai été affecté dans cet établissement.
Je suis très affecté par cette perte.
Cette affection qui prend de l’ampleur à l’intérieur de moi.
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(...) il veut me montrer qu'il tient à moi.
Je n'en reviens pas.
Il y a des gens tapis dans les replis de votre existence et qui ne se montrent qu'au détour de circonstances exceptionnelles.
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Laurent demande si la maladie remet tout en perspective, comme on le dit souvent, et juste après il s’excuse de la platitude de cette question. C’est que c’est difficile, ajoute-t-il, de savoir comment s’adresser à une personne souffrante.
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Nous avons la douleur de vous faire part du décès de Jean-Philippe Blondel, professeur d'anglais au lycée Édouard-Herriot de Sainte-Savine (10) depuis le début des années 90, écrivain à succès modéré et au lectorat fluctuant malgré une base fidèle, racontant des his- toires de la vie quotidienne, sans grands événements historiques ni sujets sociologiques. De la part de son épouse, Véronique, et de ses filles, Éva et Lola. De son presque frère Jean-Marc (quelle guigne d'être né dans ces années 60 où fleurissaient les prénoms composés). De sa presque soeur Valérie. De ses amis et collègues.

Pas de ses parents, parce que ça fait belle lurette qu'il les a perdus en route -cest le cas de le dire, ils sont morts dans des accidents de voiture, emportant le frère aîné avec eux, et tu te retrouves à vingt et un ans formidablement libre, terriblement seul, ne pouvant compter que sur l'aide de ta fiancée et de ton meilleur ami, qui, par ailleurs, viennent de se découvrir de nombreuses affinités.
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Une promenade, c'est l'occasion de poser des mots, avant tout. Des mots, et du silence entre les mots. (...) Un pas de côté. Voilà. Nous allons faire ensemble un pas de côté.
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La première fois que nos enfants nous échappent vraiment, c'est quand ils sont happés par la fiction.
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Charismatique- décidément, non.
Je suis tout l'inverse. Je me précipite dans les conversations comme si ma vie en dépendait. Je m'intéresse aux ragots et je prends ma part à la langue-de-puterie collective. Je ris très fort, au point de déranger mes voisins au cinéma, parfois. En plus, mon rire part dans les aigus si je ne fais pas attention et l'auditoire se retourne, médusé - mais qui peut bien s'esclaffer de la sorte? Je pleure aussi à chaudes larmes à la moindre chanson sentimentale ou devant la télévision. Je suis un aspirateur à sentiments et je les recrache de façon confuse et désordonnée. L'inverse de ce dandy ironique que j'aurais rêvé d'être - ce Swann en redingote qui jette un regard amusé et légèrement méprisant sur cette société qu'il fréquente tout en la croquant.
Je fais avec.
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Je sais depuis longtemps que le vrai pouvoir réside dans l'écoute, et non dans la prise de parole. C'est sans doute cet attachement à l'émotion infinitésimale qui a fait de moi un romancier. Je tente toujours de deviner ce qui a provoqué la réaction physique. L'histoire qui se déroule à l'arrière-plan.
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