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Critique de marina53


De retour de vacances à Capbreton, Victor, professeur et écrivain, trouve, parmi son courrier, une lettre de Patrick Lestaing. Avec elle, autant de souvenirs qui remontent à la surface, de cet hiver à Paris...
Au lycée de D., l'année d'hypokhâne avait été dure. Pourtant, il avait réussi ses examens et était en deuxième année. Peu habitué aux classes préparatoires, exilé de chez lui et installé pour la cause à Paris, Victor était seul la plupart du temps. Aucun ami, aucune invitation à une quelconque soirée et très peu de contact avec ses parents qu'il voyait à l'occasion. En cette mi-octobre, alors que son anniversaire est dans deux jours, il se décide à inviter à déjeuner au restaurant Mathieu, un des élèves d'hypokhâne avec qui il fumait une cigarette après le déjeuner. Arrivé en retard en cours ce matin-là, il suit celui de Mme Sauge quand tous entendent une porte claquer suivi d'un "connard !". Silence puis un hurlement qui les pétrifie tous. Victor se précipite dans le couloir et aperçoit du haut de la balustrade le corps sans vie de Mathieu...

Victor (ou Jean-Philippe Blondel) replonge dans ses souvenirs. Au cours de cet hiver 1984, restera à jamais à gravé ce geste incompréhensible de Mathieu. Ce suicide, dans l'enceinte du lycée, qui le marquera, ainsi que les autres élèves, se rappelle à lui dès qu'il parcourt la lettre de Patrick Lestaing, le papa de Mathieu. le suicide de Mathieu fera que les élèves auront un autre regard sur Victor. Son année en khâne reste mémorable, évidemment, pour l'homme qu'il est devenu de par ses rencontres et sa vision des choses. Sa rencontre, notamment, avec le papa de Mathieu et Paul Rialto, un élève bourgeois, si sûr de lui. Blondel plante le décor dans ces classes où la compétition est rude parfois et où les professeurs ne sont jamais tendres, voire tyranniques ou humiliants, avec ceux qu'ils considèrent comme les futurs politiciens ou journalistes. Porté par une écriture délicate et traité avec sensibilité et une certaine pudeur, le thème émeut tout autant qu'il laisse un goût amer en bouche.

Passez Un hiver à Paris...
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