- Cette fois, tu ferais mieux de le laisser ici, me conseilla-t-il en regardant le chien. Les organisateurs ont beau avoir promis que la soirée serait sécurisée, un petit chien au milieu d'une foule surexcitée..."
Je fronçai les sourcils.
"Tu as sans doute raison. On n'est jamais trop prudent. Ecoute-moi, Croc, tu ne bouges d'ici que si nous t'appelons à l'aide. Tu as compris?"
Dan leva les yeux au ciel.
"Eh! Je sais que ton chien est intelligent mais tu le prends pour qui, là? Lassie ?"
Je ne m'étais pas rendu compte que je parlais tout haut.
"Il est bien plus fort que Lassie ! Lui, il tue les vampires."
BIEN ENVOYE !
« Mords-moi, lançai-je par provocation.
— Avec plaisir ! »
Il grogna en découvrant ses canines avant de se ruer sur moi à une vitesse
surhumaine.
« Tu cherches des ennuis, ma petite ? » grogna-t-il.
Je souris. Cela faisait un bail qu’on n’avait plus commis l’erreur de m’appeler « ma petite ».
« En fait... oui, c’est ça. Ça te branche ? »
Je jetai un coup d’œil à mon réveil. J’avais dormi neuf heures et le soleil était de nouveau couché. À force de me reposer le jour et de patrouiller la nuit, je commençais à avoir l’impression d’être un vampire.
Heureusement, je n’avais pas soif de sang, j’avais juste envie de Coca.
« Ça te dérange de m’attendre dehors ? Je ne pense pas que les chiens soient admis à l’intérieur. »
Il poussa un petit cri plaintif.
DISCRIMINATION !
Mais il finit par s’allonger près de la moto en appuyant sa tête contre le sol dans un soupir.
« Quel genre de créature es-tu ? Une tueuse de vampires ? »
Je levai les yeux au ciel.
« Je t’ai dit que je m’appelais Val... Pas Buffy ! J’ai l’air d’une petite pom-pom girl qui aurait des goûts franchement douteux en matière d’hommes ?
— Qu’est-ce que tu es alors ? »
Ma bouche s’étira pour former un sourire.
« Juste une fille qui veut rendre service à la communauté en débarrassant la ville des vermines dans ton genre. »
" - Non, ça suffit !
Pour la première fois, je leur faisait face, laissant filtrer mon chagrin dans l'agressivité de mes paroles.
- Vous êtes les gentils, moi la méchante. Donc je dois partir.
Croc s'approcha de moi, m'offrant un soutien silencieux.
- Rien n'est jamais tout blanc ou tout noir, Val, c'est plus compliqué, protesta ma mère.
[...]
- Crois moi, ça l'est de ce coté de la barrière."