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Critique de Alfaric


Héphaïstos et ses créations, le Talos et le Golem, Pygmalion, Frankenstein et Pinocchio, mais aussi Isaac Asimov et ses créations, Astro et Cyborg 009, avant d'arriver à Blade Runner, Terminator et Matrix... Une des plus vieilles histoires du monde, vilipendée comme les autres pour son manque d'originalité par les prescripteurs d'opinion à la con !
Parmi les humains se cachent ceux qui n'en sont pas : nous sommes dans la Masquerade, mais un masquerade science-fiction et non fantastique (et après tout le trope a été popularisée par l'auteur de SF par excellence Robert Heinlein ^^)... Origin est le prototype d'un nouvelle génération d'androïdes, mais là où lui cherche à mener une vie convenable comme il l'a promis à son créateur avant qu'il ne meurt, ses 8 frères et soeurs ont sombré dans le suprématisme anti-humain. Et le message qu'il leur adresse pour rester dans le droit chemin est reçu comme une déclaration de guerre !

Le mangaka coréen Boichi continue de construire son univers étendue autour d'un futur dystopique qui ressemble de plus en plus à notre présent dominé par des crevards néocons et ultralibéraux. Toyko mégapole tentaculaire est devenue le point de départ et le point d'arrivée d'une ligne ferroviaire transcontinentale à grande vitesse autour de laquelle se développe une mégalopole planétaire, et la ville suscite toutes les convoitises en tant que siège social de la mégacorpo dénommé Asia-Europe Express & Energy, ou AEE (l'argent roi s'étonnant des conséquence qu'il entraîne là où il règne... ça me rappelle quelque chose, ah oui ce bon vieux Monde de Merde). L'auteur qui adore la science-fiction assume à fond l'héritage d'Isaac Asimov en nous racontant tout à la première personne : nous suivons les heurs et les malheurs d'Origin qui intègre les labos de l'AEE pour avoir accès plus facilement à la technologie qui pourrait le maintenir en vie, sauf que ses nouveaux collègues spécialistes en robotique sont les mieux placés pour le démasquer ! Et le chasseur devient la proie : le cliffhanger de fin est insoutenable donc vite la suite !!!
Les graphismes de Boichi sont très cools, tout autant soignés que dynamiques, après il n'échappe pas à ses gimmicks habituels : les passages gangsta style, les grosses poitrines et les petites culottes... Il faut passer outre car ce revival de la relation créateur / créatures peut rapidement devenir passionnant ! Et j'ai envie de dire que cela n'est pas un hasard si ici les robots super-héros et super-vilains sont tous nés à Hokkaido, patrie des mangas antisystème qui ont tous marqué de leur empreinte l'Histoire de la Planète Manga ^^
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