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Critique de latina


« La Poison »... Mais qu'est-ce qu'elle en a marre, Cécile, qu'on l'appelle ainsi ! A 18 ans, elle aimerait ne plus être considérée comme cette gamine qui dit tout ce qu'elle pense, qui agit un peu de façon décalée, ce à quoi elle avait habitué sa famille étant plus jeune. Cadette de 4 filles, elle n'est pas considérée comme presqu'adulte, mais encore comme la petite qui ne sait pas encore quoi faire comme études (elle a commencé des études d'éducatrice, mais...), qui agit à tort et à travers, et à qui, finalement, on ne prête pas totalement attention ...
Faut dire que les problèmes de sa soeur Pauline (la narratrice de « L'esprit de famille, tome 1 ») sont « tellement » plus importants : son mari, l'écrivain sensiblement plus âgé qu'elle, l'a trompée avec une actrice, et lui a déclaré qu'un « artiste ne peut pas vivre sans nouveauté, les femmes en font partie ». Pauline s'en va, laissant leur fils Benjamin à « La Marette », la maison familiale, refuge comme je l'ai expliqué dans « L'esprit de famille ».
Et voilà notre Cécile au coeur gros comme ça embarquée dans le sauvetage de cet enfant de 3 ans qui ne comprend pas pourquoi il est abandonné par son père et sa mère. Et ce coeur, il n'en peut plus de déborder, d'être touché par la misère du monde, personnifiée ici en la personne de Tanguy, un jeune totalement paumé. Mais ici, gare à la casse !!!

Janine Boissard ici a réussi le tour de force d'allier simplicité du bonheur familial et complexité de la vie. Et même, à l'intérieur de la famille, ce cocon protecteur où normalement tout peut se dire, logent les non-dits et les incompréhensions. Mais fidèle à cet esprit de famille, l'auteur nous délivre un message d'amour, de compréhension, d'acceptation des coups durs, d'avancée dans soi-même. La tragédie elle-même ouvre sur du positif.
Et en ces temps où souvent, tout nous semble dur, où les difficultés ne s'acceptent pas, j'accepte avec plaisir ce coup de fraîcheur qu'est ce roman.
Coup de fraicheur, coup de pouce, coup de main...Oui, Cécile, personnage de papier, nous aide ! Son voisin, d'ailleurs, la seconde : « Tu sais, quand ça fait très mal comme ça, ça veut dire que le terrain se laboure. Et quand c'est passé, il y pousse de rudement belles plantes ! »
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