"_Je suis tellement désolée...C'est plus fort que moi. Je voudrais tant que tout soit parfait.
_Justement, il n'y a rien de parfait, Lydia. C'est ce qui fait la beauté de la vie."
"Jamais Frédérique n'aurait pensé que les choses se passeraient aussi mal. Elle savait qu'elle prenait le risque de faire de la peine à Carl, mais de le voir aussi furieux contre Félix a été une expérience extrêmement pénible. Elle songe au même moment que, se respecter avant tout ne vient pas sans conséquence."
"Elle prend conscience que le mal et la douleur qu'il a connus continuent de le ronger et de dicter sa conduite impulsive. Elle comprend surtout à quel point elle est impuissante devant tant de souffrance et de détresse."
'_Tu sais, Frédérique, être amoureuse ne veut pas dire s'oublier, mais se respecter. S'il t'aime vraiment, Félix te laissera parti et sera heureux de te revoir au mois d'août.
-Tu crois ?demande Frédérique, tout en voyant un dilemme terrible se dessiner devant elle.
_J'en suis persuadé. Nous nous doutons, ta mère et moi, que ce sera notre dernier voyage en famille. A partir de cet automne, tu ne voudras peut-être plus nous accompagner et c'est normal, précise Antoine. Penses-y un peu."
"_Te rends-tu compte de la chance que tu as ? reprend Lydia, exagérément optimiste. Lorsqu'on compare ta situation à la sienne, on se rend compte d'à quel point il n'a pas été choyé. Tu as tous les outils nécessaires pour faire ce que tu veux dans la vie, Frédérique, profites-en.
"Il y a belle lurette que Félix ne demande plus de permission à personne et qu'il fait ce qu'il a à faire sans se soucier des autres. Le jeune homme encourage fortement Frédérique à l'imiter. Frédérique comprend son point de vue, mais ajoute aussi que c'est facile à dire lorsqu'on n'a jamais eu à devoir plaire à tout prix à quelqu'un pour se sentir aimé."
"Henri le rassure en lui disant que Pierre l'aime malgré ses comportements parfois maladroite. Il essaie aussi de décourager l'initiative de la fugue en disant à Félix que fuir ses problèmes ne réglera rien. Henri lui demande de réfléchir avant de poser un tel geste."