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Critique de spleen


"Je voudrais te transmettre le frisson des départs dans l'allégresse des matins silencieux" comme dit le poète breton Xavier Grall qui a inspiré le titre de ce très bel ouvrage.
Livre à deux voix, deux visages, bretons d'origine ou de coeur.
Yvon Boëlle, photographe-voyageur a choisi parmi ses nombreux clichés de magnifiques évocations du voyage, routes ou chemins, rencontres ou solitude des grandes étendues sauvages .
Nous cheminons depuis la Bretagne vers ses voisins celtes , nous marchons vers le Mont Saint-Michel puis partons sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle.
Les photos, en noir en blanc ou en couleurs transportent vers l'ailleurs , vers le rêve ou la méditation mais également vers l'autre, car si les paysages inspirent la contemplation, les portraits sont le reflet des échanges et du partage.
Les petits textes accompagnant les photos sont concis, allant droit au but et touchant de vérité et de sincérité.
Jean-Claude Bourlès, écrivain randonneur nous offre une réflexion sur le départ, à travers son expérience commençant dès l'enfance avec la découverte des récits de voyage, et je me suis revue aussi dévorant les livres de Jack London ou de Kessel lorsque le microcosme de l'enfance devient étouffant.
Son premier voyage, il le fera pour son service militaire en Allemagne et découvrira le plaisir de sillonner les chemins de la Forêt Noire.
Et plus que le terme de voyage, c'est celui de partir qui s'impose, ballade , randonnée , route ,périple, escapade ... les formes et les termes sont nombreux.
De ses nombreuses pérégrinations, il nous livre peu de choses, heureusement car sinon cela prendrait l'allure d'un catalogue rébarbatif de voyagiste .
C'est plus une analyse sur les motivations profondes , agrémentées de références littéraires.
Puis peu à peu s'ébauche l'empreinte de ses pas sur ceux des pèlerins, ici, tous les chemins ne mènent pas à Rome mais à Saint Jacques de Compostelle.
Sans oublier, une chose essentielle pour moi aussi, la musique qui rythme le pas et accompagne le marcheur , un élément indissociable du voyage .

Bref, vous l'aurez compris si vous êtes parvenus à la fin de ma critique, j'ai été conquise par nos bourlingueurs, mon sac est prêt mais je suis la seule à savoir s'il est rempli de bouquins ou de semelles de vent, peut-être les deux ?

Un grand merci à Babelio et aux éditions Salvator.

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