Nos chères amies...

[...] Dans l'éclat de rire irrépressible qui suivit, ne connaissant pas l'époux, j'en déduisis qu'il était distrait ou avait perdu tout intérêt pour sa femme. Elle poursuivit sur le thème du désir masculin et des pénis en panne et la soirée fut à l'avenant. Il n'existait plus de classes sociales, de fossés culturels, de barrières religieuses, il n'y eut dans ce salon qu'une douzaine de femmes grisées de leur présence commune, séduites les unes les autres, se manifestant des gestes d'affection au moment du départ qui survint tard dans la nuit car aucune ne voulait quitter ce gynécée à l'accent de harem. J'ai perdu de vue ces femmes époustouflantes car l'amitié, comme l'amour d'ailleurs, s’accommode mal des barrières géographiques pour exister dans le long terme. [...]