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Critique de TheWind


Si un jour j'avais la chance de correspondre avec un auteur, j'aimerais tant que ce soit avec Jean-Claude Mourlevat !

Parce que...Allez, j'ose le dire, Jean-Claude Mourlevat, c'est un peu comme le doudou qu'on aurait conservé dans une boîte parce qu'on a passé l'âge de s'endormir avec en suçotant son pouce. J'ai passé tant de soirées à lire son premier album, Histoire de l'enfant et de l'oeuf, à une de mes filles qui me le réclamait sans cesse. Passé aussi pas mal de temps à lire avec mes élèves L'enfant océan, roman pour les 10-11 ans, qui me procure toujours autant d'émotions. C'est aussi avec mes élèves de CM que j'ai découvert La rivière à l'envers et lu cet auteur pour la toute première fois.
Pendant quelques années, je l'ai laissé un peu en suspens, ressortant de temps à autre les oeuvres évoquées plus haut mais sans m'intéresser aux nouvelles.
Puis, récemment, avec ma fille qui a bien grandi, nous avons lu le chagrin du roi mort et avons retrouvé avec joie les mots de ce conteur hors-pair.
Il est temps de rattraper le temps perdu, de ressortir définitivement le doudou de sa boîte et de le laisser trôner sur un coussin en bout de lit.
Il nous reste quelques ouvrages à lire et je m'en réjouis !


Et je danse, aussi est le petit dernier que je viens de dévorer.
J'ai eu un peu peur au début. Peur de ne pas retrouver les mots qui réconfortent, les mots qui ouvrent l'esprit, les mots qui font rêver, les mots qui sonnent si justes à mon oreille.
Je danse, aussi dénote totalement de ce que j'avais lu jusqu'à présent de Mourlevat.
Premièrement, il l'a écrit en collaboration avec une autre auteure.
Deuxièmement, c'est plutôt un ouvrage destiné aux adultes.
Troisièmement, cette romance épistolaire n'a rien d'un conte philosophique ou d'un conte revisité ou encore d'une histoire fantastique.
En le commençant, j'ai inévitablement pensé au roman de Glattauer : Quand souffle le vent du nord, qui repose également sur un échange de mails. Forcément, j'ai eu la frousse. Je n'avais pas envie de m'embarquer à nouveau dans une banale histoire de rencontre virtuelle entre deux inconnus.
Mais, tout de même, c'est du Mourlevat !!
Et ça change tout !
Tout y est : les choses simples qui font le petit bonheur, l'amitié, la bonne humeur, l'humeur taciturne des lendemains de cuite, la philosophie de la vie, les trahisons qui vous anéantissent, l'humour qui vous rend le sourire, les palpitations de l'amour naissant, les boulets dont on ne sait pas comment se débarrasser, les cachotteries, les jardins intimes qu'il convient tout de même d'arroser de temps en temps, les énigmes, les mystères, les « pourquoi », les « comment », les « parce que » qu'on veut éviter à tout prix...
et trois points de suspension parce que je n'ai pas le talent de Pierre-Marie Sotto, personnage de ce livre et écrivain talentueux de son état pour dire en quelques phrases tout le bien que je pense de ce livre.
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