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Critique de Eroblin


J'ai découvert Mechtild Borrmann avec son « Sous les décombres » que j'avais dévoré. Comme toujours quand je découvre un auteur et qu'il me plaît, je vais voir ce qu'il a écrit. Et j'ai découvert « le violoniste » récompensé par le Grand Prix des Lectrices Elle. Je l'ai lu d'une traite, je peux même dire que j'ai eu du mal à lâcher le livre tant j'avais hâte de connaître le destin de cette famille Grenko écrasée par le régime communiste soviétique.
1948 : tout commence par l'arrestation brutale et arbitraire d'Ilia Grenko à la fin d'un de ses concerts. Il se retrouve catapulté dans une cellule, confiné à l'isolement, accusé de faits absurdes. le fait qu'il clame son innocence importe peu, le voilà obligé de signer des aveux et d'être envoyé dans un goulag près de Vorkouta. Pendant ce temps, sa femme et ses deux enfants sont à leur tour arrêtés et envoyés à Karaganda au Kazaksthan, sa femme Galina est persuadée qu'Ilia a réussi à passer à l'Ouest et que le régime les punit, elle et ses enfants. Chacun de leur côté, Ilia et Galina vont souffrir mille morts, le froid, la faim, le travail abrutissant pour tenter de survivre car sans travail, pas de nourriture, la brutalité des autorités…
Soixante ans plus tard, leur petit-fils, Sacha, est contacté par sa soeur dont il a été séparé dans sa jeunesse car elle a quelque chose à lui révéler qui est lié à leur passé. Mais quand il la retrouve, elle est assassinée sous ses yeux. S'engage alors une course-poursuite pour comprendre qui, dans l'ombre, cherche à éliminer tous les Grenko et pour quelle raison le sort s'acharne sur eux.
J'ai beaucoup aimé ce roman construit autour de trois personnages : Ilia, Galina et Sacha. Ils nous permettent des aller-retours entre passé et présent qui éclairent un peu mieux le système répressif mis en place par les communistes pour se débarrasser de ses opposants ou de n'importe quel citoyen qui n'avait pas l'heur de plaire comme Ilia propriétaire d'un superbe Stradivarius…J'ai préféré d'ailleurs tous les passages qui décrivent la vie, si on peut parler de vie, d'Ilia au goulag. Dans cet enfer polaire, Ilia sait qu'il ne va pas tenir, chaque jour, il sent que son être se délite et qu'il perd ce que fut la clé de son existence à savoir la musique. Ilia ce sont tous ces milliers d'individus soviétiques éliminés par un système politique reposant sur la terreur. Un roman à lire !

Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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