" Le monde se réjouira, " dit le Fils de Dieu ; " et vous, mes disciples, vous serez tristes. " Qu'est-ce à dire ceci, Chrétiens ? Le monde, les amateurs de biens périssables, les ennemis de Dieu seront dans la joie : encore ce désordre est-il supportable ; mais vous, ô justes, ô enfants de Dieu, vous serez dans l'affliction et dans la tristesse ! C'est ici que le libertinage que l'innocence ainsi opprimée rend un témoignage certain contre la providence divine, et fait voir que les affaires humaines vont au hasard et à l'aventure.
SERMON SUR LA PROVIDENCE.
Je ne suis venu que pour faire nombre, encore n’avait-on que faire de moi ; et la comédie ne se serait pas moins bien jouée, quand je serais demeuré derrière le théâtre.
Méditation sur la brièveté de la vie.
« Le bonheur humain est composé de tant de pièces qu’il en manque toujours » .
Il y a une éloquence du silence qui pénètre plus que la langue ne saurait faire .
Ô mort, éloigne-toi de notre pensée et laisse-nous tromper pour un peu de temps la violence de notre douleur, par le souvenir de notre joie! (p.86)
(O.F. de Henriette-Marie de France)
La piété est le tout de l'homme. (p.193)
(O.F. de Louis de Bourbon)
Dans la possession, on trouve, comme dans un lit, un repos funeste, et on s'endort dans l'amour des biens de la terre, sans s'apercevoir de ce malheureux engagement. (p.185)
(O.F. de Michel Le Tellier)
Un chrétien n'est jamais vivant sur la terre, parce qu'il y est toujours mortifié, et que la mortification est un essai, un apprentissage, un commencement de la mort. (p.130)
(O.F. de Marie-Thérèse d'Autriche)
On épargne que soi-même dans ses jugements. (p.129)
(O.F. de Marie-Thérèse d'Autriche)
La modération, que le monde affecte, n'étouffe pas les mouvements de la vanité: elle ne sert qu'à les cacher; plus elle ménage le dehors, plus elle livre le cœur aux sentiments les plus délicats et les plus dangereux de la fausse gloire. (p.103)
(O.F. de Henriette-Anne d'Angleterre)