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Citations sur L'autre, Tome 1 : Le Souffle de la Hyène (37)

-Shaé... Je... je ne peut plus exister sans toi.
-Pourquoi?
Question chuchotée.
-Parce que...
Il se tut, effrayé par l'univers inconnu qui s'étendait devant lui. Incapable d'avancer. Incapable de se livrer davantage. Elle lui sourit tristement.
- Trois mots difficiles à prononcer, n'est ce pas?
-Shaé, tu...
- Attends. J'avais six ans la dernière fois qu'on me les a dits, Nat. Six ans. Trois mots ont disparut dans un accident de voiture et un gouffre s'est creusé en moi. Terrifiant de solitude. Trois mots auraient suffi à le combler, mais personne ne les a plus jamais prononcés et la Chose s'est installée. Tu sait quoi, Nat?
Elle poursuivit sans attendre :
-Quand j'aurais un enfant, je les lui chanterai, je les lui réciterai comme un poéme infini ,un antidote contre les tourments de la vie, une déclaration de bonheur. Je me lèverai la nuit pour les lui murmurer, bercer son sommeil et chasser ses cauchemars. Et quand il sera loin, Nat, quand il sera loin, je les lancerai vers le ciel pour que le vent les lui apporte. Parce que, sans ces trois mots, nous ne somme rien.
Elle se tut, si belle que Natan eut l'impression qu'une porte s'ouvrait. Une porte chargée de plus de pouvoirs que toutes celles des Batisseurs réunis. Une porte que trois mots magiques lui permettraient d'emprunter. Ces trois mots qui pulsaient dans chacune des fibres de son être, jusqu'au tréfonds de son âme. Ces trois mots qui existaient en lui depuis le commencement des temps. Depuis la première fois qu'il l'avait vue.
Trois mots.
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Une pensée, parmi la multitude qui s'entrechoquaient dans son esprit, prit du relief, se précisa jusqu'à devenir une certitude.
Limpide.
Réjouissante.
Un ours n'est pas une arme conventionnelle!
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Les Québécois vivaient dans un pays où confiance en son prochain et naïveté n'étaient pas encore synonymes.
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Elle éclata de rire, si loin de la Shaé que connaissait Natan qu'il la dévisagea avec surprise.
-Pourquoi tu m’observes ? s'étonna-t-elle. J'ai une verrue sur le nez ?
Elle était radieuse. Comme si un voile dissimulant sa véritable nature s'était brusquement déchiré, la laissant enfin rayonner.
-Tu... tu es belle.
Elle cessa de rire.
Pour le regarder droit dans l'âme.
-Non, Nat. Je suis heureuse.
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Ils marchèrent jusqu'à une nationale, se postèrent sur le bas-côté et levèrent le pouce. Malgré la nuit qui arrivait et les faits divers dramatiques qui émaillaient les journaux, le premier routier qui les aperçut arrêta son trente-huit tonnes sans la moindre hésitation.
Lui aurait-on demandé les raisons de cette inhabituelle bienveillance, il aurait répondu que ces deux jeunes dégageaient une telle lumière qu'il avait été incapable de les laisser sur le bord de la route.
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Le bruit que firent ses parents en rentrant le tira du sommeil. Le réveil lumineux sur sa table de nuit indiquait deux heures et demie. Natan s'enroula dans ses couvertures. Il refermait les yeux lorsqu'une curieuse sensation se faufila jusqu'à sa conscience. Non, plus qu'une sensation. Une certitude.
Il se leva et s'approcha de la fenêtre.
Il neigeait.
De lourds flocons d'hiver qui tombaient à la verticale et masquaient les lumières de la rue.
Natan se surprit à sourire avec béatitude.
Enfin !
Il s'empara de ses vêtements, s'habilla le plus silencieusement possible puis enfila sa parka. La fenêtre n'émit qu'un discret grincement quand il l'entrebâilla.
Il attrapa la gouttière et se laissa glisser au sol avec l'agilité d'un chat. Il avait pratiqué la gymnastique dans un club de Dublin lorsqu'il avait neuf ans, et son entraîneur lui avait promis un avenir brillant... juste avant qu'il ne déménage.
Une fois dans le jardin, Natan ouvrit les bras en grand et leva la tête vers le ciel. Des flocons s'écrasèrent sur son visage, si doux qu'ils en paraissaient irréels. À peine froids.
Magiques.
Il devait neiger depuis un bon moment car un voile blanc couvrait déjà les plantes, le sol et les constructions, gommant le relief et adoucissant les angles.
Natan enfonça ses mains dans ses poches et se mit en marche, l'esprit et le cœur légers.
Il arrivait dans la rue lorsqu'un souffle titanesque le frappa entre les épaules, le projetant à terre avec une violence inouïe. Un grondement sauvage s'éleva dans son dos et la nuit fut soudain chassée par une lumière blanche éblouissante. Une vague de chaleur déferla sur Natan, lui arrachant un gémissement de douleur. Lorsqu'elle fut passée, il se redressa sur un coude.
Se retourna...
De sa maison, il ne restait plus qu'un cratère fumant.
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Elle attendait que le cours s'achève, elle attendait que sa soif disparaisse, que la Chose lui fiche la paix, elle attendait que sa vie prenne un sens... Cesserait-elle un jour d'attendre ?
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gardez vous des chemins sombres
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Tu as raison Shaé, je ne suis plus le même qu'il y a une semaine. Plus du tout le même. C'est toi Shaé. C'est toi qui m'a transformé. Toi, qui es entrée dans ma vie, qui t'es installée dans mes pensées, mes rêves, mon âme et si j'ai peur de quelque chose, c'est uniquement de te perdre.
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Qu'il refuse le poison est bon signe. L'acceptation est la première étape de la défaite.
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