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Citations sur Nous étions le sel de la mer (140)

On vit et on meurt en mer parce qu'on est fait pour l'horizon.

p.264
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"Pour aiguiser les mots, affiler les phrases et sabler les virgules, ça prend des outils délicats, et le doigté des sculpteurs pour glisser sa main sur la rondeur délicate d'un tour de taille féminin."
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« Oui, Y’a des âges pour partir. Si tu pars pas dans l’âge de l’aventure, tu pars pu.

(p. 193)
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Moralès se tourne vers la fenêtre que l'opacité de la nuit a transformée en miroir. La table semble s'allonger, les couverts se multiplient, la bière se dédouble et son jumeau apparaît, en transparence. Il déteste ça. Être face à lui-même et se demander ce qu'il fait là, dans l'antichambre de nulle part, à attendre un coup de fil et une pizza brûlée.
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- Je vais bien, doc... C'est juste..On dirait que j'ai perdu le mode d'emploi pour l'exaltation. Pour l'enthousiasme. J'ai l'impression d'être vide. Translucide. Est-ce que ça vous arrive de sentir que la terre tourne sans vous ?
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"Elle a huit ans, Camille. Quand elle passe à la maison, elle laisse des traces de doigts partout pis ça prend toujours un couple d'heures pour qu'on se décide à nettoyer".
Il se tourne vers moi, étend l'eau marine de son regard jusqu'à l'azur de mes iris.
"Nos vraies amarres, Catherine, elles sont pas faites en nylon. Et elles sont pas largables".
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vous avez raison! Sa mort m’intéresse pas! Savez vous pourquoi? Parce que, moi, c’est Marie Garant vivante que j’aimais! P. 177 (epub)
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Cyrille, il disait que toute vérité est mouvante et insaisissable. Ceux qui vont en mer le savent: ce qui est déposé sur la vague se brise et se reconstruit constamment. Autrement. Il disait que le vent, le courant et la houle sont insatiables et qu’il faut être vigilant, même sur une mer d’huile. Ce qui est là maintenant te fera mentir dans dix minutes. Il disait que nous n’existions que grâce au mensonge émouvant de la vie.
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Ici, va falloir comprendre que la mer donne à manger, mais que chaque famille paye une redevance de vie aux eaux. La noyade, c’est fréquent. Un pêcheur, un enfant insouciant… À chaque fois, il faut ouvrir une enquête. Pis qu’est-ce qu’on trouve? Un accident, une maladresse, une malchance. C’est ça, la vie sur le bord de l’eau. Pourtant, on arrive pas à se passer de la mer. Voyez, moi, je suis né avec la mer dans ma cour; j’ai joué dedans toute ma jeunesse. Le temps de mes études en ville, elle m’a tellement manqué que j’y suis revenu et que je suis pas arrivé, jamais, à quitter le village.
«Va falloir comprendre que la mer, c’est tout ça: la vague qui t’amène au large et te ramène. Un roulis d’indécisions, mais tu restes là, hypnotisé et captif. Jusqu’au jour où elle te choisit… J’imagine que c’est ça, la passion… Une vague de fond qui t’amène plus loin que tu pensais et qui te rejette sur le sable dur, comme un vieux con.
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L’exotisme, c’est un leurre, doc, un divertissement temporaire pour les amateurs de photos qui font du scrapbooking avec leur vie.
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