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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lasse de son existence vide de sens à Montréal, Catherine Day décide de partir à la recherche de ses racines gaspésiennes. Elle est à peine arrivée dans cette petite ville portuaire située sur la Baie des Chaleurs, qu'un corps de femme est repêché par un bateau du coin. L'enquêteur Moralès, venu en ces lieux colmater les brèches de sa vie de quinquagénaire, doit faire face aux dérobades et au silence des gens du cru, peu enclins à faire remonter à la surface, et encore moins pour des étrangers, les vieilles rancunes et les passions cachées qui les unissent autant qu'elles les séparent.


Dans ce lieu oublié du monde en dehors de son classique circuit touristique, la vie se déroule modestement au seul rythme de la mer et de la pêche, comme en un curieux confinement ouvert sur le large, où les passions mijotent en circuit fermé sans pouvoir échapper à l'observation du voisin. Personne n'est dupe au village quant à cette affaire de cadavre qui vient couronner une bien longue histoire, mais pas question bien sûr d'éclairer la lanterne d'intrus, habituellement totalement indifférents aux réalités mornes de ce discret entre-soi. Cette « terre de pauvres qui a juste la mer pour richesse, pis la mer se meurt », est « un pays qui ferme sa gueule pis qui écoeure personne, une contrée de misère que la beauté du large console », à laquelle on « s' accroche comme des hommes de rien », qui, fièrement, ne demandent rien à personne.


Chaque personnage se dessine de manière inénarrable, au gré de dialogues savoureux et vibrants de naturel où chantent l'accent et les expressions de ce terroir québécois. Peu à peu se révèle un bout de terre envoûtant, que son isolement économique soumet encore davantage à l'emprise de la mer, exigeante mais enivrante, parce que « pour les marins, c'est pas le large qui est compliqué, c'est la terre », et que « tu vas en mer parce que t'es en porte-à-faux avec le monde et qu'y'a juste dans le silence du vent que t'es à ta place. » Avec le nombre de vagues comme mesure du temps et, à chaque page, le discours coloré et la sagesse imagée de gens simples, éprouvés par la vie, mais d'une authentique générosité sous leurs abords bourrus, le texte se teinte d'une grande tendresse pour ses personnages, tandis que leur solidarité, dans leur attachement viscéral à la mer et dans leur méfiance face à l'étranger, donne lieu à de magnifiques passages, empreints d'autant d'humour que de poésie.


Un charme irrésistible se dégage de ce roman, où l'enquête policière, en même temps qu'aiguillon à la curiosité, s'avère finalement prétexte à une immersion aussi amusante que poétique en terre gaspésienne.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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« On vit et on meurt en mer parce qu'on est fait pour l'horizon ».

Qui était Marie Garant, cette femme retrouvée morte noyée au large des côtes de la Baie-des-Chaleurs, en Gaspésie ? Elle qui n'a cessé toute sa vie de partir seule en mer et de revenir sans prévenir, parcourant la plage comme une folle en tapant dans le varech et se saoulant chaque soir ?

C'est sur les traces de son énigmatique mère qui l'a abandonnée à sa naissance que Catherine débarque dans ce village de pêcheurs, à la fois bavards et débridés, mais fermés et taiseux lorsqu'il s'agit d'évoquer le passé et ses drames.

Car à l'exception de Catherine et de l'inspecteur Morales, les deux horsains, tout le monde semble se satisfaire de la thèse du banal accident en mer pour expliquer la mort de Marie. Mais Marie et la mer, c'était une telle histoire d'amour qu'on ne peut imaginer une issue aussi banale.

Dans Nous étions le sel de la mer, Roxanne Bouchard réussit un parfait polar d'atmosphère, aux personnages tous plus haut en couleurs – et en gueule ! – les uns que les autres. Dans un style attachant, dynamique et enlevé, elle distille ci-et-là ses petites expressions québécoises, délice de lecture supplémentaire.

Mais son vrai sujet, c'est la mer et la fascination que lui portent celles et ceux qui sont nés et vivent à côté d'elle. Une fascination et un attachement qui ne s'expliquent pas ; des liens sanguins qui ne se défont généralement pas. « Nos vraies amarres, Catherine, elles sont pas faites en nylon. Elles sont pas largables. »

C'est toute la beauté et la singularité de ce livre, qui te prend et t'embarque pour une parenthèse polardo-poétique, belle et fraîche risée littéraire dans mes lectures sombres du moment. On en redemande !

« La mer, c'est pas un choix, Catherine (…) On va en mer parce que c'est la seule porte qui s'ouvre quand tu sonnes, parce que ça te réveille la nuit, Catherine. Chaque fois que t'accostes, que t'entres dans la foule, tu sens ta différence. Tu te sens étranger. Tu vas en mer parce que t'es en porte-à-faux avec le monde et qu'y a juste dans le silence du vent que t'es à ta place. »
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« C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi, la mer elle m'a pris... »

Dans un coin de Gaspésie.
Mais elle prend aussi la femme
Et c'est bien là le drame,
Car dans la Baie des Chaleurs
Y a aussi le malheur.

J'm'en vas vous dire, j'ai arrêté d'chauffer mon char, j'l'ai r'misé près d'la galerie, pis j'ai bloqué mon cellulaire.
Hiiii, j'ai réglé mes yeux sur le large, pis j'ai pu bouger. J'suis resté là, las.
A contempler la beauté qui rassure. « La Mer Veille ».

« Des fois, on veut tellement rien que le temps finit par nous devancer ! »

La vie des marins, c'est pas toujours marrant, alors, quand on est pêcheur, on est aussi pécheur.
« Faut dire que chez ces gens-là, on n'vit pas, on triche ! »

« C'est malgré nous. Nous embarquons et larguons le monde parce que nous portons l'infini et que notre seule réponse, c'est l'horizon ».

J'm'en vas vous dire, la terre est austère, y a rien à y faire, alors ces gens-là, y prennent la mer, pis y s'disent que ça s'ra moins amer, pis qui s'f'ront d'la tune, pour chasser l'amertume.
« Faut dire que chez ces gens-là, on n'cause pas, on compte ! »

« La mer, c'est pas un choix. (…) On va en mer parce que c'est la seule porte qui s'ouvre quand tu sonnes, parce que ça te réveille la nuit. Chaque fois que t'accostes, que t'entres dans la foule, tu sens ta différence. Tu te sens étranger. Tu vas en mer parce que t'es en porte-à-faux avec le monde et qu' y'a juste dans le silence du vent que t'es à ta place ».

Les embruns, ça rend brun, ça rembrunit.
Les embruns, ça rend ferme, ça renferme.
Sur le sol, ils s'isolent, camisole.
Sur l'eau, y a des vagues, ils divaguent.

« La Gaspésie, c'est une terre de pauvres qui a juste la mer pour richesse, pis la mer se meurt. C'est un agrégat de souvenirs, un pays qui ferme sa gueule pis qui écoeure personne, une contrée de misère que la beauté du large console. Pis on s'y accroche comme des hommes de rien. Comme des pêcheurs qui ont besoin d'être consolés ».

J'm'en vas vous dire, à force euh d'penser, y dérivent vers la nostalgie. Pis alors, celle qui s'pointe, c'est la mélancolie. Passé l'phare des hallucinations, y se r'trouvent dans la baie des déprimés, y a pas que dans l'ciel qu'on devine la dépression.

« Le présent n'avait de beauté qu'en regard de l'hier et n'assumait pas les comparaisons »

Dans l'eau, y a des remous qui durent, ça active le sang, mais ça peut l'modifier, quand un gêne mute, le corps lutte pour garder l'esprit sain.
C'est les vagues « qu'enserrent » le panier de crabes.
Quand la mer se calme, c'est que la « mort fine » a rempli son rôle.
Mais faut toujours se méfier de l'eau qui dort.

« Toute vérité est mouvante et insaisissable. Ceux qui vont en mer le savent : ce qui est déposé sur la vague se brise et se reconstruit constamment. Autrement. le vent, le courant et la houle sont insatiables et il faut être vigilant, même sur une mer d'huile. « Ce qui est là maintenant te fera mentir dans dix minutes. » Il disait que nous n'existions que grâce au mensonge émouvant de la vie ».

Celui qui fait retourner les mots dans tous les sens.
Le sel de la vie qui ment, le vent de la scie qui mêle, le sang de la mie qui vêle.
Le flux et le reflux qui alternent inlassablement.
Rester ? Partir ? Aller voir ailleurs si l'eau est plus bleue ? Franchir la ligne d'horizon.

« L'exotisme, c'est un leurre, doc, un divertissement temporaire pour les amateurs de photos qui font du scrapbooking avec leur vie ».

C'est aussi un moyen d'aller à la recherche de ses origines. Partir pour comprendre, arriver pour apprendre, se poser pour se méprendre.
Chercher l'ailleurs pour faire le point sur sa vie, c'est se rendre à l'évidence, revenir au port ne fera pas changer le sort. Et accepter la mort…

« Le ciel s'ennuageait, promettant une pluie lasse. La mer frappait fort les cailloux de la grève qui brisaient leur bruit de verre à mes pieds. Les goélands cassaient les carcasses crispées des crabes sur les rochers. Grise et lourde, sans soleil ni enfant, la mer n'est-elle qu'un tombeau fermé et silencieux qui secoue ses ossements de corail? »

Avec les humains, c'est comme avec les éléments.
C'est qu'avec les taiseux, faut marcher sur des oeufs, si tu les bouscules en pleine cuite, y se r'ferment comme une huître.

Est-ce que la bôme a heurté la môme ?
L'inspecteur est mené en bateau, il a mis les voiles pour faire le vide, pour se donner un avis sur sa vie. Mais ça se voile dans sa quête, tout autant que pour l'enquête.
Le voilier a chaviré, le corps a basculé, mais c'est lui qui touche le fond.
Trop de présumés coupables, ça l'accable. Bonaventure lui rend la vie dure.
Mais elle ne dure pas pour tout le monde, la vie. La mer a pris la mère, la fille se perd, qui est son père ?
Ici, tout le monde se connaît, donc tout le monde se tait. le cadavre ranime les souvenirs, mais c'est déjà loin, ça va pas la faire revenir.
Les indics font grève, pas d'indices sur la grève.
A qui profite le crime ? Mais si ce n'était qu'un accident ?

Roxanne Bouchard aime la Gaspésie et les Gaspésiens. Elle tire les ficelles d'une histoire en dentelles, y a des trous dans la corde à noeuds, autant que dans les filets, bien difficiles à remonter. Les personnages sont forts en gueule et truculents, comme leur parler. Beaucoup de dialogues qui rendent le texte attrayant, malgré la sombritude des lieux et des situations.

Et la mer qui mène la danse, qui recule et avance, à son rythme, ça fait marrer. C'est à Caplan et c'est accablant. Les mensonges, les omissions.
Mais c'est un roman policier poétique, où les femmes sont à l'honneur. Et elles le gardent leur honneur, elles ne se font pas démonter, par la marée de marins pas toujours marrants, qui picolent et bricolent, pour se donner une contenance, et qui commencent à s'faire vieux, à défaut de faire mieux.
St Ciboire de Câlisse, du désespoir et de la malice, un cocktail salé, j'en ai encore des traces sur la peau, et les yeux qui piquent. Ne pas frotter, juste apprécier, la baie des chaleurs, qui emplit de bonheur.
Y a une suite, pis j'm'en vas vous dire, j'vais pas la lire, trop de souvenirs, à garder en mémoire, restons-en là, au sel de la mer. Hiiii !

« Dans le miroir brisé de l'eau, je suis un vitrail explosé, une mosaïque éclaboussée, une mémoire dysfonctionnelle au temps désajusté, un amas d'images en vrac qu'un orfèvre fou a agencé dans un ordre dyslexique ».












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Ce roman nous plonge dans cette contrée de pêcheurs et de marins , ce bout de Québec qu'est la Gaspésie. Une région que l'on réduit souvent à son rocher mais qui regorge de personnages aux caractères forts capables de supporter les contraintes et les caprices de la météo comme celles de l'océan qui les fait vivre.

En Gaspésie on fait connaissance avec le village côtier de Caplan dans lequel Catherine Day débarque un beau jour, une lettre postée de Key West l'invitant à s'y rendre. Elle va tenter de rencontrer sur place une certaine Marie Garant.Un nom qui semble semer le trouble chez les villageois qu'elle interroge à son sujet.
Catherine va vite découvrir que cette Marie là, éprise de liberté, semblait poussée par un irrésistible désir de prendre le large, de larguer les amarres vers de nouveaux cieux, à bord de son voilier Pilar. Une femme à l'étrange destin qui laissa quelques hommes transis de jalousie à terre.
Marie Garant dont le corps vient justement d'être repêché dans la baie alors que son bateau est retrouvé abandonné quelques heures plus tard.
Une enquête policière est ouverte et confiée à Joaquin Moralès, policier d'origine mexicaine, qui vient de déménager dans la région, sa femme artiste le rejoignant plus tard. Morales a le moral dans les chaussettes mais n'a pas trop le temps de s'apitoyer sur son sort car sa hiérarchie le presse de clore l'affaire au plus vite alors que l'enquête piétine et que la collaboration avec les autochtones du cru est plutôt difficile. Comme si la découverte du corps de Marie Garant risquait de rouvrir des plaies du passé difficilement cicatrisées.

Une fois assimilé la plupart des locutions de nos cousins québécois on découvre à travers le prisme de cette affaire possiblement d'origine criminelle, ce village gaspésien, loin des routes touristiques, dont les existences suivent le rythme de la mer. Tantôt mer nourricière. Tantôt mer de violence et de mort. Et pourtant cette mer qui attire inexorablement certains, ivres de liberté et qui ne trouvent plus leur place sur terre.
L'auteure dépeint avec justesse ce peuple de la mer, dont la carapace se fend d'émotions vraies quand elle accepte de s'ouvrir aux autres. Comme à cette inconnue venue chercher ses véritables racines. On découvre alors la bienveillance qui se cache derrière ces visages burinés, rudoyés par leur vie en plein air (et en pleine mer) et par certains chagrins d'amour.
La force de ce récit est incontestablement due à cette galerie de personnages qui se dépouillent progressivement de leurs oripeaux protecteurs qu'ils soient pêcheurs, enquêteurs où une jeune femme en quête de sens. Un récit qui nous offre sans conteste un bon bol d'air salé.





















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Une bien belle découverte que ce polar de Roxanne Bouchard, auteure que je lis pour la première fois, qui s'est avéré parfait pour les vacances, avec son ambiance gaspésienne de bord de mer et ses vieux pêcheurs. le sergent Joaquin Moralès n'est pas encore emménagé dans sa nouvelle maison, en attente que sa femme vienne le rejoindre, qu'il est déjà mis sur une affaire, celle de la noyée que Vital Bujold a ramené dans son filet lors d'une sortie de pêche avec son bateau. Mais il n'est pas facile d'enquêter lorsqu'on n'est pas du cru, et que les témoins, voire suspects, sont muets comme des carpes, et fermés comme des huîtres ! J'ai particulièrement apprécié la façon dont l'auteure imbrique et fait résonner plusieurs voix dans ce roman rempli de poésie et de l'air du large. Je lirai sûrement la suite, La Mariée de corail, de même que le Murmure des hakapiks, mais pas maintenant, car les vacances sont finies…
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Une enfant adoptée, maintenant trentenaire, est à la recherche de ses racines dans un petit port de Gaspésie.
Un policier enquête sur une noyade suspecte, tout en ayant l'esprit ailleurs du fait de ses déboires conjugaux.
Les hommes du village se souviennent de la belle Marie, qui partait sur son voilier et revenait de loin en loin, ravivant par sa seule présence l'amour et la jalousie de ses soupirants…
Et puis il y a la Gaspésie, "une terre de pauvres qui a juste la mer pour richesse, pis la mer se meurt."
J'ai beaucoup aimé ce roman choral, dans lequel la mémoire se révèle petit à petit, en douceur et en nostalgie, dans lequel la mer est toujours présente, essentielle, dans lequel j'ai découvert la belle langue de Roxanne Bouchard grâce à l'envoûtant billet de Chrys (HordeDuContrevent) que je remercie.
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L'histoire se passe en Gaspésie, au Québec, et déjà le texte m'a beaucoup plu. C'est plein de tournures québécoises, et cela se passe sur le port de la Baie-Des-Chaleurs, nous sommes déjà dans la poésie des mots.
Catherine est arrivée dans cette île avec la tête pleine de questions.
Plus le lecteur avance dans le récit, et plus les réponses tardent à venir. le corps d'une femme a été trouvé dans les filets des pêcheurs....Qui est-ce? Comment s'est elle noyée?
Joaquin Moralès arrive dans la maison qu'il a achetée avec sa femme Sarah. Il est seul et on lui demande d'enquêter sur cette drôle d'affaire. Son couple vacille.
Ce roman est fait de petites chapitres très courts. Les personnages apparaissent et révèlent- ou pas- une part de réponses.
J'ai trouvé cet ouvrage très attachant par son écriture et l'analyse que fait Roxanne Bouchard des personnages.
Je me suis laissée séduire par l'écriture très poétique et emporter par cette histoire de filiation.
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Une belle découverte rendue possible par une rencontre avec Roxanne Bouchard dans le cadre du festival « polars du sud » à Toulouse. La discussion m'a donné envie de lire ce roman (ses étudiants québécois doivent avoir beaucoup de plaisir à l'écouter). Il m'a fallu quelques pages pour m'adapter et rentrer dans l'ambiance (La Gaspésie, c'est loin !) et me mettre dans la peau de ces marins. J'ai ensuite suivi un enquêteur qui cherche un coupable et une femme qui cherche son père. Un roman séduisant entre polar et roman psychologique où l'amour et la mer tiennent les premiers rôles.
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Catherine Day est venue à la recherche de ses racines en Gaspésie, dans une petite ville où les pêcheurs ont du mal à survivre.
La  découverte du cadavre d'une noyée va provoquer bien des remous dans cette communauté soudée par le silence ,mais travaillée par les amours inassouvies. L'enquêteur Morales, fraîchement arrivé (et pas au mieux de sa forme), va se confronter à des personnages hauts en couleurs , mais pas forcément désireux de l'aider...
Jouant avec la temporalité et usant d'un style poétique, Roxanne Bouchard noue les fils de son intrigue avec maestria, même si l'enquête est bouclée de manière quelque peu expéditive ,et l'on prend beaucoup de plaisir à cette lecture savoureuse.
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Gaspésie - 1974 et 2007

Catherine Day est une jeune femme en deuil : elle vient de perdre coup sur coup son père adoptif et sa mère adoptive.
Elle quitte donc la ville pour la rudesse de la Gaspésie.
Une fois arrivée, elle semble mener une enquête personnelle posant des questions sur une certaine Marie, skippeuse solitaire.
Dans ce pays reculé où la mer a fauché de nombreux pêcheurs ou jeunes gens, la vie est difficile.
Un corps est retrouvé dans le port. Ce sera l'occasion pour l'inspecteur Morales (un quinquagénaire d'origine mexicaine qui habite au Québec depuis 30 ans) de découvrir une mentalité qui est pour le moins déconcertante…

Un roman d'ambiance où les personnes sont plus importants que l'enquête…
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