Bouncer, tome 11 : L'échine du dragon

Suite et fin du diptyque inauguré dans le 10ème tome. Si Boucq ne démérite pas, je préfère tout de même largement quand Jodorowsky est au scénario.
Ce qui m'a gênée, c'est que je n'ai pas complètement retrouver le personnage du Bouncer. Sans être mutique, il est plutôt avare de mots. Avec Boucq au scénario, je l'ai trouvé très bavard, ce qui lui fait perdre un peu de mystère et entame un peu son aura.
Dans ce 2ème volet consacré à l'arc narratif du trésor perdu, l'intrigue patine un peu. La course-poursuite est un peu redondante et s'éternise jusqu'à ce que l'épisode des amazones vienne réveiller le récit. Ce passage original et distrayant est plutôt incongru et arrive comme un cheveu sur la soupe mais s'avère suffisamment divertissant pour que je passe sur le fait que c'est un peu hors de propos.

Avec ce diptyque, Boucq a pris les commandes de la série Bouncer de jolie façon. Il y a quelques maladresses, je préfère définitivement les scénars de Jodo mais j'ai passé un bon moment. Suffisamment pour me donner envie de lire les prochaines aventures du héros (plus si) manchot.

11éme épisode de la série BD western créée par Jodorowsky et Boucq et continuée par ce dernier uniquement.
Le duo avait déjà entrainé le Bouncer, gardien de saloon manchot, dans des aventures extrêmes. Là, Boucq lâche les chevaux (et la chèvre) : canyons hantés, désert de sable sans fin, tribus indiennes comment dire... spéciales, et pas particulièrement accueillantes.
Cela fait beaucoup pour un album qui clôt la recherche entamée au tome précédent : où est passée la jeune Panchita, dont le crâne tatoué indique l'emplacement d'un trésor ? Comment la sortir des griffes du cruel El Cuchillo ?
Boucq fait dans le violent et le spectaculaire (une scène sur une arche de pierre peu réaliste). On a connu cette série mieux inspirée. Reste des dessins toujours soignés et un certain sens du rythme. Mais pour ceux qui ne connaissent pas la série, mieux vaut commencer par le début.