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Citations sur Et pour le pire (48)

– Tonton, tu mijotes quoi ? Tu vas te venger, c’est ça ? À 86 ans ? Ces types avaient 20 ans, ils en ont 40 aujourd’hui. C’étaient des fous furieux, violents et incontrôlables et tu crois qu’après vingt ans de prison ils seront devenus doux comme des agneaux ?
– Et toi, tu crois qu’à mon âge je vais me mettre à tenir compte de ton opinion ?
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Merde ! Le petit con n’est pas si con que ça. Et il appuie là où ça fait mal. Oui, mon boulot m’a conduit dans ce merveilleux pays pendant dix ans, jusqu’à ce qu’une belle promotion me ramène en France. Il ne faut pas oublier que jusqu’au 4 avril 1960 le Sénégal était une colonie française. On y était comme chez nous. On y était chez nous. Oui, j’ai adoré vivre là-bas, j’ai adoré ces gens qui même dans la misère ont toujours une joie de vivre et un sens de l’accueil impeccable. Surtout quand tu es un Blanc, ce n’est pas du racisme de leur part, mais quand tu es blanc et que tu arrives là-bas, ils ont des billes plein les yeux, alors ils te traitent comme un seigneur. Quand tu arrives à Saly Portudal en étant blanc, tu es le roi du monde. Et nous, on ne bossait pas très loin, alors on était les rois du monde. Oui, j’ai déprimé pendant plusieurs mois après mon retour au pays parce que ces gens-là me manquaient. Oui, j’essaye de me convaincre que je n’aime pas les Noirs depuis hier.
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– Qu’est-ce que je ne peux pas comprendre ? Que mon oncle, qui a vécu dix ans au Sénégal et qui pleurait le jour où il a dû quitter ce pays qu’il aimait tant, se mette à détester les Noirs et à mal les accueillir ? En effet, je ne peux pas comprendre ça. »
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Bon, je n’aime pas les curés, mais ça, c’est dans les gènes, je tiens ça de mon père. « Coco » jusqu’au bout des ongles. Le jour où ma mère est morte de sa belle mort, le curé du village est venu frapper à la porte de mes parents pour présenter ses condoléances et voir s’il pouvait faire quelque chose. Lorsqu’il a ouvert la porte et reconnu son visiteur, mon père n’a rien dit ; il a fait demi-tour pour revenir quelques secondes plus tard se planter, sans prononcer un mot, devant le curé en caressant la crosse de son fusil de chasse. Celui-ci est parti, son inutile queue entre les jambes, effrayé à l’idée de rejoindre ma mère dans son paradis illusoire.
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Bill, mon fidèle compagnon à quatre pattes, nommé ainsi en hommage à Bill Haley, se met à gratter le sol à côté de sa gamelle pour réclamer son petit déjeuner.
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« Le moment approche, ma douce, ils seront bientôt libres et, je ne sais pas encore comment, mais ils payeront plus cher que ce qu’ils ont déjà payé. »
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Je passe mon pyjama et m’allonge sur le lit sans prendre la peine de l’ouvrir. Mon regard embrasse la pièce, les rideaux à froufrous, les miroirs, les cadres, tout ce qui me rappelle ma douce. Elle était comme ça, toujours à chercher des babioles pour décorer la maison. J’entretiens tout ça du mieux que je peux, ça me prend du temps chaque matin, mais je le fais avec application en craquant de partout et en grimaçant. Un dernier coup d’œil vers la photo de Bénédicte qui repose, en paix, sur ma table de nuit. Je lui lance un baiser, comme chaque soir depuis sa mort, et j’éteins la lumière.
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« Bonjour, Monsieur, je suis votre nouvelle voisine. Je m’appelle France et vous êtes monsieur ?

– Dolt, monsieur Dolt. Vincent Dolt.

– Je ne voulais pas vous déranger, mais auriez-vous un tournevis cruciforme ? Mon mari n’a que des plats et il voudrait monter les chambres des petits pour qu’ils se sentent plus vite chez eux.
– Je vais vous trouver ça, entrez. »
Elle entre et je vois son étonnement de se retrouver dans une charmante maison parfaitement entretenue.
« Votre femme doit être une perle pour tenir son intérieur aussi bien.
– Morte, ma femme est morte. C’est moi qui fais le ménage.
– Oh seigneur, je suis tellement désolée, monsieur Dolt.
– Laissez tomber. »
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Ligotée sur un lit de fortune, elle a servi pendant dix-huit heures, et à tour de rôle, de punching-ball, de poupée gonflable, de cendrier, de chiottes. Toutes les horreurs que trois jeunes mâles défoncés à je ne sais quoi sont capables de commettre. Il y a vingt ans, ces trois jeunes animaux en ont pris pour vingt ans. Voilà ce qui me tient en vie.
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Ma Bénédicte est morte, donc, il y a vingt ans. À 65 ans. Violée, battue, sodomisée, aveuglée, battue, violée de nouveau. Son calvaire a duré dix-huit heures. Dix-huit heures pendant lesquelles ses agresseurs se sont défoulés sur elle. Acharnés. Comme des hyènes sur une carcasse de bidoche. Jamais rassasiés.
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