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Citations sur Voleur, espion et assassin (24)

Notre plus proche voisin était le vieux Dobrobabine, un grand gaillard à la barbe blanche, chevalier de quatre croix de Saint-Georges et de trois ordres de la Gloire. C’était un charpentier et un menuisier remarquable, et un coureur de jupons. On racontait qu’un jour il avait enfermé un de ses clients dans le cercueil qu’il avait commandé pour qu’il « s’y fasse », et pendant que l’autre « s’y faisait », il s’était tellement bien occupé de sa femme qu’elle lui avait commandé un autre cercueil –pour son mari suivant.
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Peu avant sa mort, en réponse à mes péroraisons sur « notre pays sans liberté », elle* m’a dit : « La liberté, c’est toi. Seulement, n’oublie jamais que la prison aussi, c’est toi. » Elle n’aimait pas non plus quand on qualifiait quelqu’un de « conscience du peuple ». « La conscience, c’est Dieu à l’intérieur de l’homme. Un peuple, ça n’a pas de conscience, seul un homme a une conscience. C’est par cela que l’homme se distingue de la bête –par la conscience. Mais la conscience du peuple, ça, ça a été inventé par des gens sans conscience. »
*La grand-mère de l’auteur.
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Dans la salle de lecture, il y a les sempiternelles petites vieilles penchées sur des encyclopédies médicales. Je passe derrière le comptoir et je me retrouve dans une forêt de livres. D’étroits passages entre les étagères, personne, le silence, une odeur de papier qui fait tourner la tête. Je suis pris de tremblements. Je sais déjà comment ça s’appelle : je suis sous l’empire de la convoitise. Je choisis vingt à trente livres, je les empile sur le rebord de la fenêtre, je les trie, j’en mets de côté, j’en prends huit avec moi......Chaque semaine, je prenais à la bibliothèque tellement de livres que c’était à peine si j’arrivais à les rapporter à la maison. J’avais envie de tout lire, tout, même les Essais sur l’univers de Vorontsov-Veliaminov, nom de nom
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Ces années-là, il n’était pas rare qu’un chauffeur et un inspecteur de la police de la route commandent ensemble dans un relais de camionneurs cent grammes de vodka « avec remorque » (une chope de bière), ils buvaient à la santé l’un de l’autre et repartaient tranquillement chacun de leur côté.
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L’habitude du mal est agréable : les hommes sont attirés par le mal parce que beaucoup ont l’impression qu’il rend plus fort.
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.......mon père a entrepris de se raser. Le dimanche, il allait chez le barbier Liovka, un Juif ventripotent qui rasait ses clients selon une vieille coutume : pour dix kopecks avec le doigt, et pour quinze avec un cornichon. Autrement dit, il glissait un doigt dans la bouche de son client pour lui gonfler la joue afin de le raser à la perfection, et si le client était prêt à ouvrir son porte-monnaie, il se servait d’un cornichon au lieu de son doigt. Mon père, lui, se faisait raser avec un cornichon. En semaine, il se rasait lui-même, bien entendu.
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Dans la vie, il n’y a pas de tragédies, il y a soit de l’amour, soit le vide. Et pour comprendre la vie des autres, il faut avoir vécu la sienne.
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Un jour, j'étais à la fenêtre de mon bureau, au premier étage, et je regardais tristement la librairie d'en face. Il était écrit sur la porte : " La valeur d'un livre ne peut se mesurer. Les livres ouvrent les portes sur le monde." Et dessous, une pancarte avec "Fermez la porte !". p 249
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L’assistant du rédacteur en chef avait une quinzaine d’années de plus que moi, mais il avait l’air d’un gamin avec sa frange jusqu’aux sourcils. Il avait terminé l’école supérieure du Parti par correspondance, savait à peine construire une phrase, et faisait la sieste dans son bureau après le repas –on entendait ses ronflements jusque dans la rue.
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À droite de la librairie, il y avait un cinéma. On ne vendait jamais de billets pour les trois rangées de fauteuils du milieu car une des poutres du plafond pouvait s’effondrer à tout moment.
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